Discussions de famille d’outre-tombe – Suicide d’un athée

Obtenu de la Revue Spirite de février 1861

Monsieur JB D…, évoqué à la demande d'un de ses proches, était un homme instruit, mais imprégné au dernier degré d'idées matérialistes. Il ne croyait ni à l'âme ni à Dieu. Il s'est noyé volontairement il y a deux ans.

1. (Évocation).

─ Je souffre! Je suis un condamné.

2. ─ Un de vos proches nous a demandé de vous appeler, qui souhaite connaître votre sort. Pouvez-vous dire si cette évocation est agréable ou douloureuse ?

─ Douloureux.

3. ─ Votre décès était-il volontaire?

─ Oui.

Observation : L'Esprit écrit avec une extrême difficulté. L'écriture est large, irrégulière, convulsive et presque illisible. Au début, il se met en colère, casse le crayon et déchire le papier.

4. ─ Restez calme. Nous prierons Dieu pour vous.

─ Je suis obligé de croire en Dieu.

5. ─ Quelle raison vous a poussé à vous détruire?

─ L'ennui de la vie désespéré. 

Observation : Le suicide s’entend lorsque la vie est désespéré. Nous voulons à tout prix échapper au malheur. Avec le Spiritisme, l'avenir se déroule et l'espérance est légitimée. Le suicide n’a donc aucun objectif ; bien plus, on reconnaît que par de tels moyens on ne peut échapper à un mal que pour tomber dans un autre cent fois pire. C'est pourquoi le Spiritisme a déjà soustrait tant de victimes à la mort volontaire. Ceux qui en recherchent avant tout la fin morale et philosophique sont-ils des torts et des rêveurs ? Très coupables sont ceux qui, pour sophismes scientifiques et au nom supposé de la raison, Ils s’efforcent d’honorer l’idée désespérée, source de tant de maux et de crimes, que tout finit avec la vie. Ils seront responsables non seulement de leurs propres erreurs, mais aussi de tous les maux qu’ils ont causés.

6. ─ Vous vouliez échapper aux vicissitudes de la vie. Avez-vous réalisé quelque chose ? Êtes-vous plus heureux maintenant ?

─ Pourquoi rien n'existe-t-il?!

7. ─ Auriez-vous la gentillesse de nous décrire au mieux votre situation ?

─ Je souffre d'être obligé de croire à tout ce que je nie. Mon âme est comme dans un brasero, horriblement tourmentée.

8. ─ D'où venaient les idées matérialistes que vous aviez dans la vie ?

─ Dans une autre existence, j'avais été mauvais, et mon Esprit était condamné à subir les tourments du doute durant ma vie. Alors, je me suis suicidé.

Observation : Il y a ici toute une gamme d’idées. On se demande souvent comment il peut y avoir des matérialistes, puisque, ayant déjà traversé le monde spirite, nous devrions en avoir l'intuition. Or, c'est précisément cette intuition qui est refusée, en punition, à certains Esprits qui ont conservé leur orgueil et ne se sont pas repentis de leurs fautes. Nous ne devons pas oublier que la Terre est un lieu d'expiation. C’est pourquoi il contient tant d’Esprits maléfiques incarnés.

Note de ma part (Paulo) : le mot « punition », en français, peut être lu comme « punition », qui, selon le spiritualisme rationnel, à partir duquel le spiritisme s'est développé, n'est rien d'autre que les conséquences naturelles de nos erreurs. Ainsi, l'Esprit très orgueilleux, du fait de cet orgueil, est incapable de garder l'intuition de la vie dans le monde des Esprits, car trop fermé sur lui-même.

9. ─ Quand tu t'es noyé, que pensais-tu qu'il t'arriverait? Quelles réflexions avez-vous faites à ce moment-là ?

─ Aucun. Pour moi, ce n'était rien. J'ai vu plus tard que n'ayant pas épuisé ma peine, je souffrirais encore beaucoup.

10. ─ Êtes-vous maintenant convaincu de l'existence de Dieu, de l'âme et de la vie future ?

─ Ah! Je suis terriblement tourmenté par ça !

11. ─ Avez-vous fouillé votre femme et votre frère ?

─ Ah! Non!

12. ─ Pourquoi?

─ Pourquoi réunir nos tourments? Nous partons en exil dans le malheur et ne nous retrouvons que dans le bonheur. Hélas!

Note de ma part (Paul) : il doit dire que l'Esprit souffrant ne peut pas échapper à ses propres souffrances, tandis que l'Esprit détaché, travaillant pour le bien, devient heureux et rencontre les autres sur le même « air ».

13. ─ Aimeriez-vous revoir votre frère, que nous pourrions appeler à vos côtés ?

─ Non, non! Je suis vraiment mauvais.

14. ─ Pourquoi ne veux-tu pas qu'on l'appelle?

─ Il n'est pas content non plus.

15. ─ Vous craignez sa présence. Cependant, cela ne pourrait-il vous servir à rien ?

─ Non. Plus tard.

16. ─ Votre proche vous demande si vous avez assisté à vos funérailles et si vous étiez satisfait de ce qu'il a fait à ce moment-là.

─ Oui.

17. ─ Tu veux qu'il dise quelque chose?

─ S'il te plaît, prie un peu pour moi.

18. ─ Il semble que dans la société que vous fréquentez, certaines personnes partagent les opinions que vous aviez dans la vie. Voudriez-vous leur dire quelque chose à ce sujet ?

─ Ah! Quel malheur! Puissent-ils croire en une autre vie ! C'est ce que je peux leur souhaiter pour plus de bonheur. S’ils pouvaient comprendre ma triste position, ils réfléchiraient beaucoup.

– Évocation du frère précédent, qui professait les mêmes idées mais ne s'est pas suicidé. Bien que malheureux, il est plus calme. Votre écriture est claire et lisible.

─ Que le tableau de nos souffrances vous soit une leçon utile et vous persuade qu'il existe une autre vie, dans laquelle nous expions nos fautes et notre incrédulité!

20. ─ Est-ce que vous et votre frère dont nous venons de parler vous voyez?

─ Non. Il m'a fui.

21. ─ Tu es plus calme que lui. Pourriez-vous nous décrire plus précisément vos souffrances ?

─ Sur Terre, ton amour-propre et ton orgueil ne souffrent-ils pas quand tu es obligé d'avouer ton erreur? Votre Esprit ne se révolte-t-il pas à l'idée de vous humilier devant quelqu'un qui vous montre que vous avez tort ? Alors! Que pensez-vous de l'Esprit qui, tout au long de son existence, a été convaincu que rien n'existe au-delà de lui et qu'il a raison contre tous, souffre ? Quand, soudain, il se retrouve face à l’éblouissante vérité, il se sent anéanti et humilié. À cela s’ajoute le remords d’avoir si longtemps oublié l’existence d’un Dieu si bon, si indulgent. Votre état est insupportable ; ne trouve ni calme ni repos ; Il ne trouvera un peu de tranquillité qu'au moment où la sainte grâce, c'est-à-dire l'amour de Dieu, le touche, parce que l'orgueil s'empare de notre pauvre Esprit de telle manière qu'il l'enveloppe tout entier, et il a encore besoin de beaucoup de temps pour se débarrasser de cette tunique fatale. Seules les prières de nos frères nous aident à nous en libérer.

22. ─ Veux-tu parler de tes frères vivants ou en Esprit ?

─ Des deux côtés.

23. ─ Pendant que nous parlions à ton frère, l'un des présents a prié pour lui. La prière vous a-t-elle été utile ?

─ Ce ne sera pas perdu. Si vous refusez maintenant la grâce, elle vous reviendra lorsque vous serez en état de recourir à ce divin panacée.

Le résultat de ces deux évocations a été transmis à celui qui les a demandé. Nous avons alors reçu la réponse suivante :

« Vous ne pouvez pas imaginer, monsieur, combien grand a été le bien produit par l'évocation de mon beau-père et de mon oncle. On les reconnaît parfaitement. Surtout, les paroles du premier ont une analogie remarquable avec celles qu'il a eues dans la vie, d'autant plus que, dans les derniers mois qu'il a passés avec nous, elles étaient captivantes et indéchiffrables. On y retrouve la même forme des pattes, la signature et certaines lettres, notamment le d, f, o, p, q, t. Quant aux mots, aux expressions et au style, ils sont encore plus remarquables. Pour nous, l’analogie est parfaite, à l’exception de sa plus grande clarification sur Dieu, l’âme et l’éternité, qu’il niait autrefois si formellement. Nous sommes donc parfaitement convaincus quant à l'identité. Dieu sera donc plus glorifié par notre croyance plus ferme au Spiritisme, et nos frères, Esprits et vivants, deviendront meilleurs. L'identité de son frère n'est pas moins évidente. L'immense différence entre l'athée et le croyant était reconnue dans leur caractère, leur style, leurs expressions. Un mot surtout nous a choqués : panacée. C'était son expression habituelle, qu'il disait à tout le monde et à tout moment.

« J'ai montré les deux communications à plusieurs personnes, qui ont été touchées par leur véracité. Mais les non-croyants, ceux qui partagent les avis de mes deux proches, voulaient des réponses plus catégoriques : pour, par exemple, Monsieur D… préciser l'endroit où il a été enterré, où il s'est noyé, comment il s'est comporté, etc. Pour les satisfaire et les convaincre, vous pourriez très bien lui poser les questions suivantes : Où et comment s'est-il suicidé ? Combien de temps a-t-il été immergé ? Où a-t-il été retrouvé son corps ? Où a-t-il été enterré ? De quelle manière, civile ou religieuse, l'inhumation s'est-elle déroulée, etc. ?

« Je vous demande, Monsieur, de bien vouloir exiger des réponses catégoriques à ces questions essentielles pour ceux qui doutent encore. Je suis convaincu du bien immense que cela produira. Je fais en sorte que cette lettre vous parvienne demain vendredi, afin que vous puissiez l'évoquer à la séance de la Société qui se tiendra ce jour-là… etc.

Nous reproduisons cette lettre en raison de l'identité qu'elle établit. Nous avons élaboré notre réponse pour instruire les personnes peu familiarisées avec les communications d’outre-tombe.

« … Les questions que vous souhaitez adresser à nouveau à l'Esprit de votre beau-père sont certainement dictées par une intention louable, celle de convaincre les incroyants, car en vous il n'y a pas de mélange de sentiments de doute et de curiosité. Cependant une connaissance plus parfaite du Spiritisme vous aurait fait comprendre qu'ils sont superflus.

« Pour commencer, en demandant à votre beau-père des réponses catégoriques, vous ignorez certainement qu'on ne gouverne pas les Esprits à volonté. Ils réagissent quand ils le veulent et comme ils le veulent, et souvent comme ils le peuvent. Leur liberté d’action est encore plus grande que de leur vivant et ils disposent de davantage de moyens pour échapper à la pression morale que nous essayons d’exercer sur eux. Les meilleures preuves d'identité sont données spontanément, selon votre propre volonté ou en fonction des circonstances et, dans la plupart des cas, c'est une perte de temps que de tenter de les provoquer. Votre proche a prouvé son identité de manière irréfutable, selon vous. Il est donc plus que probable qu'il refusera de répondre à des questions qu'il juge à juste titre superflues et posées dans le but de satisfaire la curiosité de personnes qui lui sont indifférentes. Pourrait-il répondre, comme d’autres Esprits l’ont souvent fait dans des cas similaires, en demandant :

"A quoi ça sert de me demander des choses que tu sais?" J'ajouterai aussi que l'état de trouble et de souffrance dans lequel il se trouve doit rendre pour lui des recherches de ce genre plus pénibles, exactement comme si l'on voulait forcer un patient qui ne sait que penser et parler à nous raconter les détails de sa vie. . Ce serait certainement un manque de considération pour sa position.

« Quant au résultat que vous attendiez, il serait nul, rassurez-vous. Les preuves d'identité fournies ont une valeur d'autant plus grande, du fait même qu'elles étaient spontanées et que rien ne pouvait indiquer ce cheminement. Si les incroyants ne se contentent pas de cela, ils ne se contenteraient pas non plus de poser des questions qui pourraient impliquer de la connivence. Il y a des créatures que rien ne peut convaincre. Ils verraient votre beau-père de leurs propres yeux et diraient qu'ils ont été victimes d'une hallucination. La meilleure chose que vous puissiez faire pour eux est de les laisser calmes et de ne pas perdre de temps avec des mots superflus. Nous ne pouvons que les regretter, car tôt ou tard ils apprendront par eux-mêmes combien cela coûte d’avoir rejeté la lumière que Dieu leur envoie. C'est surtout contre eux que Dieu manifeste sa sévérité.

« Encore deux mots, monsieur, à propos de votre demande d'évocation le jour même où vous deviez recevoir la lettre. Les évocations ne se font pas comme ça, dans la précipitation. Les esprits ne répondent pas toujours à notre appel. Pour ce faire, ils doivent être capables ou désireux de le faire. Il faut en outre un médium qui leur convienne et qui possède l'aptitude particulière nécessaire ; que ce média est disponible à tout moment ; que l'environnement est sympathique à l'Esprit, etc. Ce sont autant de circonstances pour lesquelles on ne peut jamais répondre, et qu’il est important de connaître quand on veut faire les choses sérieusement. »

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Évocation d'un esprit suicidaire dans la souffrance

L'article décrit l'évocation de l'Esprit d'un suicidé français, par Kardec, en état de souffrance morale.

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Publié dans la Revista Espírita de novembre 1858. Dans son intégralité :

Récemment les journaux rapportaient le fait suivant : « Hier (7 avril 1858) à sept heures du soir, un homme d'une cinquantaine d'années, décemment vêtu, s'est présenté à l'établissement Samaritana et a demandé un bain. L'employé a été surpris qu'après deux heures, l'individu n'ait pas appelé; Il décida d'aller aux toilettes pour voir s'il ne se sentait pas mal. Il assiste alors à un horrible spectacle : le malheureux s'est tranché la gorge avec un rasoir et tout le sang s'est mélangé à l'eau de la baignoire. L’identité n’ayant pu être établie, le cadavre a été transporté à la morgue.

Nous avons pensé qu'il serait possible de tirer une leçon utile pour notre instruction de la conversation avec l'Esprit de cet homme. Nous l'évoquons donc le 13 avril, six jours seulement après sa mort.

1. ─ Je demande à Dieu Tout-Puissant de permettre à l'Esprit de l'individu qui s'est suicidé le 7 avril 1858, dans les bains samaritains, de venir communiquer avec nous.

─ Espera… (Depois de alguns instantes): Ei-lo.

REMARQUE : Pour comprendre cette réponse, il faut savoir qu'en général, dans toutes les réunions régulières, il y a un Esprit familier, du médium ou de la famille, qui est toujours présent, sans avoir à l'appeler. C'est lui qui fait venir ceux qui sont évoqués et, selon qu'il est plus ou moins élevé, il sert de messager ou donne des ordres aux Esprits qui lui sont inférieurs. Lorsque nos rencontres sont interprétées par Mme. Ermance Dufaux, c'est toujours l'Esprit de Saint Louis qui assume volontairement cette tâche. C'est lui qui a donné la réponse ci-dessus.

2. ─ Où es-tu maintenant?

─ Não sei… Dizei-me onde me encontro.

3. ─ Rue Valois (Palais-Royal), n° 35, lors d'une réunion de personnes engagées dans les études spiritualistes et bienveillantes.

─ Dizei-me se estou vivo… Eu sufoco no caixão.

4. ─ Qui vous a invité à venir chez nous?

─ Je me suis senti soulagé.

5. ─ Quelle raison vous a poussé à vous suicider?

─ Estou morto?… Não!… Estou em meu corpo… Não sabeis quanto sofro!… Eu sufoco!… Que uma mão piedosa venha dar-me um fim!

OBSERVATION : Votre âme, bien que séparée du corps, est encore complètement immergée dans ce que l'on pourrait appeler le vortex de la matière corporelle ; Les idées terrestres sont toujours vivantes. Il ne croit pas qu'il est mort.

6. ─ Pourquoi n'avez-vous laissé aucun élément d'identification?

─ Je suis abandonné. J'ai fui la souffrance pour trouver la torture.

7. ─ Avez-vous toujours les mêmes raisons de rester incognito ?

─ Oui, ne mets pas de fer chaud sur la plaie qui saigne.

8. ─ Pourriez-vous nous donner votre nom, votre âge, votre profession et votre adresse ?

─ Não a tudo. Não!…

9. ─ Aviez-vous une famille, une femme, des enfants?

─ J'ai été abandonné. Personne ne m'aimait.

10. ─ Qu'as-tu fait pour n'être aimé de personne?

─ Combien y en a-t-il comme moi!... Un homme peut être abandonné au milieu de sa propre famille, quand aucun cœur ne l'aime.

11. ─ Avez-vous éprouvé des hésitations au moment de vous suicider?

─ Eu tinha sede de morrer… Esperava o repouso.

12. ─ Comment l'idée de l'avenir ne vous a-t-elle pas amené à renoncer à ce projet ?

─ Je ne crée plus dans le futur; J'étais désespéré. L'avenir est espoir.

13. ─ Quelles réflexions avez-vous faites lorsque vous avez senti la vie disparaître ?

─ Não refleti; senti… Mas a minha vida não se extinguiu… minha alma está ligada ao corpo… não morri…, entretanto sinto que os vermes me roem.

14. ─ Quel sentiment avez-vous ressenti au moment où la mort était complète ?

─ Est-ce complet?

15. ─ Le moment où la vie s'est terminée a-t-il été douloureux?

─ Moins douloureux que plus tard. Donc seul le corps a souffert.

São Luís poursuit :

─ L'Esprit s'est libéré d'un fardeau qui l'écrasait. Il ressentait la volupté de la douleur.

(A São Luís): ─ Est-ce l'état qui suit toujours le suicide?

─ Oui, l'esprit du suicidé reste lié au corps jusqu'à la fin de sa vie. La mort naturelle est l'affaiblissement de la vie. Le suicide l'arrête brusquement.

─ Cet état sera-t-il le même dans toute mort accidentelle indépendante de la volonté et raccourcissant la durée naturelle de la vie?

─ Non. Qu'entendez-vous par suicide? L'Esprit n'est coupable que de ses œuvres.

OBSERVATION : Nous avions préparé une série de questions que nous proposions d'adresser à l'Esprit de cet homme à propos de sa nouvelle existence. Face à leurs réponses, ils ont perdu leur sens. Il était clair pour nous qu'il n'avait aucune conscience de la situation. La seule chose qu'il pouvait nous décrire, c'était sa souffrance.

Ce doute sur la mort est très courant chez les personnes récemment décédées et surtout chez ceux qui, dans leur vie, n'ont pas élevé leur âme au-dessus de la matière. À première vue, il s’agit d’un phénomène bizarre, mais qui s’explique très naturellement. Si l’on demande à une personne somnambule pour la première fois si elle dort, elle répondra presque toujours que non, et votre réponse est logique. Celui qui pose la question formule mal la question, en utilisant un terme inapproprié. L'idée du sommeil, dans le discours courant, est liée à la suspension de toutes les facultés sensibles. Or, le somnambule, qui pense et voit ; qui est conscient de sa liberté morale, ne croit pas dormir et, en fait, ne dort pas, au sens vulgaire du terme. C'est pourquoi il répond qu'il ne dormira pas tant qu'il ne se sera pas familiarisé avec cette nouvelle façon d'appréhender les choses. La même chose arrive avec l'homme qui vient de mourir. Pour lui, la mort n'était rien. Maintenant, comme le somnambule, il voit et ressent la parole. Pour lui donc, la vie continue, et il le prétend, jusqu'à ce qu'il ait pris conscience de son nouvel état.

Photo de couverture : Daniel Reche : https://www.pexels.com/pt-br/foto/foto-em-escala-de-cinza-de-um-homem-cobrindo-o-rosto-com-as-maos - 3601097/




Problèmes moraux – Suicide par amour

L'article suivant, sur le suicide d'un garçon, dans un acte d'émotions incontrôlées, était publié dans la Revista Espírita de novembre 1858. Dans son intégralité :

Il y a sept ou huit mois, Luís G…, cordonnier, sortait avec la jeune Vitorina R…, couturière de bottes, qu'il devait bientôt épouser, au moment où les bans étaient publiés. Les choses étant là, les jeunes se considérèrent presque définitivement unis et, par mesure d'économie, le cordonnier vint prendre les repas chez la mariée.

Étant venu mercredi dernier, comme d'habitude, dîner chez la couturière ((couturière)), une dispute s'ensuivit pour quelque chose de futile. Ils étaient obstinés, des deux côtés, et les choses en sont arrivées au point où Luís a quitté la table et s'est éloigné en jurant de ne jamais revenir.

Pourtant, le lendemain, le cordonnier, très confus, est venu demander pardon. On dit que la nuit est une bonne conseillère, mais l'ouvrier, prévoyant peut-être, après la scène de la nuit précédente, ce qui pourrait arriver quand il n'aurait plus le temps de rentrer, refusa de se réconcilier et ni les protestations, ni les larmes, ni le désespoir ne pouvait la vaincre. Cependant, comme plusieurs jours s'étaient écoulés depuis cette explosion, espérant que sa bien-aimée serait plus docile, Luís a voulu, avant-hier soir, tenter une dernière explication: il est arrivé, a frappé à la porte pour se faire connaître, mais elle a refusé de le faire. ouvrir. Nouveaux plaidoyers des pauvres abandonnés, nouvelles protestations à travers la porte, mais rien n'émeut l'élu implacable.

"Alors au revoir, oh méchant!" s'écria finalement le pauvre garçon, « Au revoir pour toujours ! Cherchez un mari qui vous désire autant que moi ! »

Au même moment, la jeune fille entendit une sorte de gémissement sourd, puis le bruit d'un corps glissant le long de la porte, et tout devint silencieux. Elle pensait que Luís s'était assis sur le pas de la porte pour attendre sa première sortie, mais elle s'est promis de ne pas mettre les pieds dans la rue pendant qu'il serait là.

Au bout d'un quart d'heure seulement, l'un des locataires qui traversait la cour avec une lumière a crié au secours. Bientôt les voisins arrivèrent et Miss Vitorina, ayant elle aussi ouvert sa porte, poussa un cri d'horreur lorsqu'elle remarqua le corps de son fiancé sur le sol, pâle et inanimé. Tout le monde s'est précipité pour l'aider et chercher un médecin, mais ils ont vite constaté que tout était inutile, car il avait déjà cessé d'exister. Le malheureux jeune homme avait enfoncé le couteau du cordonnier dans sa poitrine et le fer restait dans la plaie.

Le fait que nous avons trouvé dans Le Siècle La journée du 7 avril a éveillé en nous l’idée de poser à un Esprit supérieur quelques questions sur ses conséquences morales. Les voici, avec les réponses respectives, données par l'Esprit de São Luís lors de la séance de la Fraternité du 1er août 1858.

1. ─ La fille, cause involontaire de la mort de son petit ami, est-elle responsable ? ─ Oui, parce que je ne l'aimais pas.

2. ─ Pour éviter ce malheur, devrait-elle l'épouser, même si elle ne l'aimait pas ? ─ Elle cherchait une occasion de se séparer de lui; Il a fait au début de son appel ce qu'il aurait fait plus tard.

3. ─ La culpabilité consiste donc à avoir nourri en lui des sentiments qu'il ne partageait pas et qui ont été la cause de la mort du garçon ? ─ Oui, c'est vrai.

4. ─ Dans ce cas, votre responsabilité doit être proportionnelle à la faute, qui ne doit pas être aussi grande que si elle avait, de toute façon, causé la mort. ─ C'est évident.

5. ─ Le suicide de Luís est-il justifié dans la folie dans laquelle l'a plongé l'obstination de Vitorina ? ─ Oui, parce que son suicide, provoqué par l'amour, est moins criminel aux yeux de Dieu que celui de l'homme qui veut s'affranchir de la vie par lâcheté.

REMARQUE : Dire que ce suicide est pas moins criminel aux yeux de Dieu, signifie évidemment qu’il y a une criminalité, même si elle est mineure. Le manque consiste en la faiblesse qu’il n’a pas su surmonter. C'est sans doute une épreuve à laquelle il a succombé. Or, les Esprits nous enseignent que le mérite est de lutter victorieusement contre les épreuves de toutes sortes, qui sont l'essence de la vie terrestre.

Evocado num outro dia, foram feitas ao Espírito de Luís C… as seguintes perguntas, a que respondeu:

1. ─ Que pensez-vous de l'action que vous avez entreprise? ─ Vitorina est ingrate. J'ai eu tort de me suicider pour elle, car elle ne le méritait pas.

2. ─ Alors elle ne t'aimait pas? ─ Non. Au début, je le pensais, mais je me suis trompé. La scène que j’ai faite lui a ouvert les yeux. Après, il s'est contenté de ce prétexte pour se débarrasser de moi.

3. ─ Et tu l'aimes sincèrement? ─ J'avais une passion pour elle. Je crois que c'était juste ça. Si je l'aimais d'un amour pur, je n'aurais pas voulu lui faire du mal.

4. ─ Si elle avait su que vous vouliez vraiment vous entretuer, aurait-elle persisté à refuser ? ─ Je ne sais pas. Je ne pense pas, parce qu'elle n'était pas mauvaise. Mais cela aurait été dommage. Pour elle, c'était mieux ainsi.

5. ─ Lorsque vous êtes arrivé à votre porte, aviez-vous l'intention de vous suicider si on vous refusait ? ─ Non. Je n'y ai même pas pensé. Je ne pensais pas qu'elle était si obstinée. Ce n’est que lorsque j’ai vu son entêtement que j’ai eu le vertige.

6. ─ Il semble que tu regrettes ton suicide uniquement parce que Vitorina ne le méritait pas. Est-ce votre seul sentiment ? ─ Pour le moment, oui. Je me trouve toujours dérangé. Il me semble que c'est à votre porte. Cependant, je ressens quelque chose que je ne peux pas définir.

7. ─ Compreendereis mais tarde? ─ Sim, quando estiver desembaraçado… O que fiz foi ruim. Deveria tê-la deixado tranquila… Fui fraco e sofro as consequências… Como vedes, a paixão leva o homem à cegueira e a cometer erros absurdos. Ele só compreende quando é tarde demais.

8. ─ Vous avez dit que vous en subissiez les conséquences. Quelle punition subis-tu ? ─ J'ai commis une erreur en raccourcissant ma vie. Je n'aurais pas dû le faire. Il devrait résister au lieu de tout mettre fin prématurément. C'est pourquoi je suis malheureux. Je souffre. C'est toujours elle qui me fait souffrir. Il me semble que je suis toujours à votre porte. Comme c’est ingrat ! Ne me parle plus de ça. Je ne veux plus réfléchir, parce que ça me fait tellement mal. Au revoir.




Suicider par amour

Dans cette édition de septembre 1858 de RE, Kardec présente le cas de Louis G., officier cordonnier, qui sept ou huit mois plus tôt s'était suicidé à la porte de sa petite amie, Victorine R., qui était couturière de bottes.

Une fois, Victorine R. et Louis G, déjà fiancés, se sont longuement disputés pour une raison triviale, au point que Louis s'est levé et a promis de ne jamais revenir.

Image Internet

Le lendemain, de tête froide, le garçon est allé s'excuser, mais n'y est pas parvenu : Victorine R. a refusé de se réconcilier, malgré son désespoir. 

Après quelques jours de plus, pensant que sa bien-aimée serait raisonnable, Louis alla essayer à nouveau de s'excuser, ce à quoi il fut de nouveau rejeté. A la porte de sa bien-aimée, il lui dit : « Alors adieu, méchante ! s'écria enfin le pauvre garçon : « Adieu pour toujours ! Trouve un mari qui te désire autant que moi ! – et plongea son couteau de cordonnier dans sa poitrine, en expirant juste là.

Cet article sur l'histoire de Louis G et de Victorine R. parut dans Siècle le 7 avril 1858.

Cherchant à obtenir des enseignements moraux sur le fait, le 10 août 1858, Kardec évoque São Luís :

1. ─ La fille, cause involontaire de la mort de son petit ami, est-elle responsable ? ─ Oui, parce que je ne l'aimais pas.

Commenter: Cette réponse provoque une étrangeté initiale. Est-ce que quelqu'un est coupable de ne pas aimer quelqu'un d'autre ? Comprenons.

2. Pour éviter ce malheur, devait-elle l'épouser, même si elle ne l'aimait pas ? ─ Elle cherchait une occasion de se séparer de lui; fait au début de son appel ce qu'il aurait fait plus tard.

Commenter: Ici, Saint Louis dit que, tôt ou tard, elle se séparera de lui, car, on le comprend, elle ne l'aimait pas vraiment.

3. ─ La culpabilité consiste donc à avoir nourri en lui des sentiments qu'il ne partageait pas et qui ont causé la mort du garçon? ─ Oui. C'est ça.

4. Dans ce cas, votre responsabilité doit être proportionnelle à la faute qui ne doit pas être aussi importante que si elle avait intentionnellement causé la mort. ─ C'est évident.

Commenter: Sua “culpa” não era tão grande porque ela não quis efetivamente a desgraça do outro. Apenas alimentou algo que lhe causou sofrimento.

Observation: Se souvenir que la "culpabilité" ici n'est pas quelque chose devant un juge extérieur, mais devant votre propre conscience. Après tout, on peut supposer que, depuis ce moment, elle a dû porter un certain sentiment de culpabilité à cause du malheur qui est arrivé au garçon.

5. Le suicide de Louis G. trouve-t-il sa justification dans la frénésie dans laquelle l'obstination de Victorine le plonge ? - Oui, parce que son suicide, provoqué par l'amour, est moins criminel aux yeux de Dieu que celui d'un homme qui veut se débarrasser de la vie par lâcheté.

Commenter: Ici, quand on parle de « crime aux yeux de Dieu », il faut comprendre que c'était un néologisme de l'époque. Le «crime» est d'imposer une perte de temps, peut-être avec une grande accumulation de souffrances, en raison de l'épreuve invaincue. Il est également important de rappeler deux aspects : le premier est que saint Luís est un Esprit qui a été, dans sa vie, catholique. La seconde est que, même s'il n'apporte pas les concepts du catholicisme, il parlait comme ils pouvaient le comprendre.

Observation: Dire que ce suicide est moins criminel aux yeux de Dieu, signifie évidemment qu'il y a de la criminalité, bien que moindre. La faute consiste dans la faiblesse qu'il n'a pas su vaincre. C'est sans doute la preuve qu'il a succombé. Or, les esprits nous enseignent que le mérite est de lutter victorieusement contre les épreuves de toutes sortes, qui sont l'essence de la vie terrestre.

Ici, nous avons deux problèmes à discuter. La première est de renforcer la connaissance apportée par le spiritisme, qui présente ses conclusions, sans intention de créer des fantasmes qui tentent de subjuguer par la peur. Le suicide, considéré par beaucoup comme quelque chose qui va jeter l'âme en enfer - quel que soit le nom qu'on lui donne - et même la faire naître avec des déformations dans la vie suivante, a en réalité des effets différents, selon chaque être et chaque individu. situation.

Deuxièmement, Saint Louis ne dit nullement que le suicide par amour est une bonne chose : il n'en est que plus excusable, devant sa propre conscience, car c'est pratiquement un état de folie, alors que celui qui se tue pour échapper à la vie, il le fait presque toujours de lui-même, et cela lui causera une plus grande souffrance lorsqu'il découvrira la vérité.

Quelques jours plus tard, Kardec évoque l'Esprit de Louis G., le suicidé, en lui posant les questions suivantes :

1. ─ Que penses-tu de l'action que tu as accomplie ? ─ Victorine est ingrate. J'ai eu tort de me tuer pour elle, car elle ne le méritait pas.

2. ─ Alors elle ne t'aimait pas ? ─ Non. Au début, elle le pensait, mais elle s'est trompée. La scène que j'ai faite lui a ouvert les yeux. Puis il s'est contenté de cette excuse pour se débarrasser de moi.

3. - Et l'aimiez-vous sincèrement ? ─ j'avais la passion pour elle. Je crois que c'était juste ça. Si je l'avais aimée d'un amour pur, je n'aurais pas voulu lui faire de mal.

4. ─ Si elle avait su que tu voulais vraiment te suicider, aurait-elle persisté à refuser? ─ Je ne sais pas. Je ne pense pas, parce qu'elle n'était pas méchante. Cependant, cela aurait été dommage. C'était mieux pour elle.

Nous voyons que cet Esprit est arrivé à une conclusion importante, puisqu'il s'est suicidé pendant un passion. Il comprend que s'il l'aimait vraiment, il n'aurait pas voulu la blesser, c'est-à-dire qu'il n'aurait pas commis un acte si terrible qu'il choquerait autant ses sentiments.

La passion est un terme qui désigne un très fort sentiment d'attirance pour une personne, un objet ou un sujet. La passion est intense, enveloppante, un enthousiasme ou un fort désir de quelque chose. Le terme est également souvent appliqué pour désigner un vif intérêt ou une admiration pour un idéal, une cause ou une activité. Au XIXe siècle, la psychologie appelait passions ce que nous appelons maintenant émotions.

Qui sait, dans une nouvelle incarnation, un esprit comme celui qui s'est suicidé, pour avoir retrouvé cette lucidité, au lieu de projeter une vie de souffrance comme une forme de punition, n'a pas pu choisir des épreuves et des opportunités précisément pour se donner la chance d'apprendre se débarrasser des passions qui souvent nous déshonorent ? Combien de meurtres, soit dit en passant, ont lieu non pas par haine ou par mauvaises pensées, mais simplement par passions (appelle aujourd'hui émotions)?

Continuant avec le récit de l'évocation du suicidaire Louis G. :

5. ─ Lorsque vous êtes arrivé à votre porte, aviez-vous l'intention de vous tuer si on vous refusait? ─ Non. Je n'y ai même pas pensé. Je ne pensais pas qu'elle était si obstinée. Ce n'est que lorsque j'ai vu ton entêtement que j'ai été pris par un vertige.

6. ─ Il semble que tu ne regrettes le suicide que parce que Victorine ne le méritait pas. Est-ce votre seul sentiment ? ─ En ce moment, oui. Je me sens toujours perturbé. Il me semble être à votre porte. Mais je ressens quelque chose que je ne peux pas définir.

7. ─ Tu comprendras plus tard ? ─ Sim, quando estiver desembaraçado… O que fiz foi ruim. Deveria tê-la deixado tranquila… Fui fraco e sofro as consequências… Comme vous pouvez le voir, la passion pousse l'homme à l'aveuglement et à commettre des erreurs absurdes.. Il ne comprend que lorsqu'il est trop tards.

8. ─ Vous avez dit que vous en subissiez les conséquences. Quelle peine subissez-vous ? ─ Errei abreviando a vida. Não deveria tê-lo feito. Deveria resistir em vez de acabar com tudo prematuramente. […]

Commentaire : il ne dit pas qu'il était rongé par des vers, ni qu'il était dans une région infernale, ni qu'il était attaché au corps, rien de ce genre. Dans l'état troublé où il se trouvait, son esprit s'attachait à la scène fatidique, origine de ses souffrances morales présentes, et c'est en elle que sa pensée s'enfermait. Eh bien, nous le faisons nous-mêmes incarnés, tous les jours.

 Nous avons ici confirmé l'état de « folie », poussé par les passions, dans lequel est entré cet homme, qui s'est suicidé dans un acte irréfléchi. Combien y a-t-il de suicides de ce genre ? Ils seraient comptés par milliers, si quelque chose était rendu public. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Ceux-ci souffrent, comme l'Esprit de Louis G. a souffert, parce qu'ils ont compris que l'acte irréfléchi leur coûtait du temps et imposait des souffrances aux autres. Donc dire que cela les amènera à passer des années à se traîner dans la "vallée des suicides" ou qu'ils apporteront des changements physiques à la nouvelle incarnation à cause de cette culpabilité, il y a une grande distance.

Si vous y réfléchissez, il ne veut même pas se suicider. c'était un acte de rage à l'époque. Et nous pensons que nous devrions accorder beaucoup d'attention aux enseignements de cet article, car c'est un problème mondial dans notre société actuelle. Le nombre de suicides a beaucoup augmenté. On voit ici le à quel point est-ce urgent apprivoiser notre passions.

Remarque : Ce récit de Louis G. apparaît dans le Livre Paradis et Enfer d'Allan Kardec.((1)) Livre Paradis et Enfer d'Allan Kardec, Editora FEAL, 2021, deuxième partie, chapitre. V, p. 337, le sous-titre : Louis et la couturière de chaussures.




L'euthanasie et le spiritisme d'Alain Delon

L'acteur français Alain Delon a déclaré qu'il pratiquerait l'euthanasie, tel que rapporté par Veja SP. Alain, qui considère la suicide regardé « la chose la plus logique et la plus naturelle », a-t-il déclaré dans un post Instagram :

"J'ai pris ma décision il y a longtemps, je pense que ma vie était belle mais aussi très difficile. Je n'ai jamais aimé vieillir. Toutes ces douleurs et défis quotidiens me rendent paralysé.

Malheureusement, l'acteur ne connaît pas le Spiritisme, qui serait presque comique, s'il n'était tragique, pour être, justement, né dans le pays où est née la Doctrine Spirite, il y a plus de 160 ans. Mais je ne parle pas ici de la religion spirite du mouvement spirite actuel, celle qui dit que le suicidaire sentira son corps rongé par les vers, ou qu'il souffrira dans la « vallée des suicides », ou qu'il renaîtra dans un corps défectueux. Nous avons déjà parlé de l'irréalité de ces affirmations génériques. dans cet article.

Non : il s'agit ici du spiritisme dans son essence scientifique, doctrine dont la théorie est née de l'observation rationnelle des enseignements universellement reconnus des Esprits. Cette Doctrine, dans son essence, nous montre ce qui suit : la vie est une occasion d'apprentissage et d'élévation. Le terminer à l'avance, par vous-même, est une grande perte de temps, car cela vous éloigne de l'élévation et de l'apprentissage rendus possibles par les épreuves et les opportunités de la vie.

Il se trouve que chaque seconde sur Terre, aussi difficile soit-elle, si elle est bien affrontée et surmontée, nous rapproche du but final, qui est le bonheur des bons et des justes. Comment, cependant, atteindre cet état de bonheur, sans se débarrasser des imperfections et des passions - ce qui ne se fait qu'à travers les épreuves de la vie, de la volonté et de l'apprentissage ?

Ceci, bien sûr, est tout à fait différent du cas de euthanasie des animaux.

L'acteur, malheureusement, n'est pas conscient de ce fait de notre réalité spirituelle. En revanche, après avoir commis l'acte, un jour vous en constaterez probablement l'inutilité… Et c'est tout. Il n'y a pas de châtiment : il y a l'erreur, née de l'ignorance. Une meilleure compréhension de ces enjeux démultiplie nos progrès, nous permettant d'atteindre le bonheur plus tôt, selon notre engagement à nous élever par nos propres efforts. Nous lui souhaitons, ainsi qu'à d'autres, qu'ils puissent bientôt comprendre ces questions.

Je termine en laissant le sujet à la réflexion, comme discuté dans L'Évangile selon le spiritisme :

Est-il permis d'abréger la vie d'un malade qui souffre sans espoir de guérison ?
28. Un homme est en train de mourir, en proie à de cruelles souffrances. On sait que son état est désespéré. Est-il permis de lui épargner quelques instants d'angoisse, hâtant sa fin ?

Qui vous donnerait le droit de préjuger des desseins de Dieu ? Ne peut-il pas conduire l'homme au bord du fossé, pour l'en tirer, afin de le faire revenir à lui-même et avoir des idées différentes de celles qu'il avait ? Même si un mourant a atteint le dernier extrême, personne ne peut dire avec certitude que la dernière heure l'a frappé. La science ne s'est-elle jamais trompée dans ses prédictions ?

Je sais bien qu'il y a des cas qui peuvent à juste titre être considérés comme désespérés ; mais s'il n'y a pas d'espoir fondé d'un retour définitif à la vie et à la santé, il y a la possibilité, attestée par d'innombrables exemples, que le patient, au moment même d'expirer son dernier souffle, se ranime et récupère quelques instants ses facultés. ! Eh bien : cette heure de grâce qui lui est accordée peut être d'une grande importance pour lui. Tu ne sais pas les reflets que ton Esprit peut faire dans les convulsions de l'agonie et combien de tourments un éclair de regret peut t'épargner.

Le matérialiste, qui ne voit que le corps et ne tient aucun compte de l'âme, est incapable de comprendre ces choses ; le spirite, cependant, qui sait déjà ce qui se passe au-delà de la tombe, connaît la valeur d'une dernière pensée. Amoindrissez autant que vous le pourrez les dernières souffrances ; mais méfiez-vous de raccourcir votre vie, même pour une minute, car cette minute peut vous faire économiser beaucoup de larmes à l'avenir.

Saint Louis.
Paris, 1860




Effets du suicide, selon le Spiritisme

On a beaucoup parlé de suicide selon le Spiritisme et, peut-être, nos positions n'ont pas toujours été absolument claires et concises. C’est pourquoi nous pensons qu’il est nécessaire d’adopter une nouvelle approche, de manière succincte et claire.

par Paulo Degering R. Jr.

Lire jusqu'au bout

le suicidaire, tant que vous êtes conscient de ce que vous faites, il éprouvera une certaine souffrance morale lorsqu'il réalisera la perte de temps qui devait interrompre sa propre vie. A dit "tant que vous êtes conscient de ce que vous faites” parce que parfois il n'y a pas une telle prise de conscience. De plus, il aura presque toujours plus de mal à se détacher du corps qui, loin d'être affaibli, était au maximum de sa force.

Kardec s'est exprimé ainsi, dans Le Livre des Esprits :

Cet effet n'est pas général ; mais en aucun cas le suicidaire n'est exempt des conséquences de son manque de courage, et tôt ou tard il expie, d'une manière ou d'une autre, la faute qu'il a encourue. C'est ainsi que certains Esprits, très malheureux sur Terre, disaient s'être suicidés dans l'existence précédente et se soumettaient volontairement à de nouvelles épreuves, pour essayer de les supporter avec plus de résignation.

Notez le mot en surbrillance : volontairement. La personne suicidaire peut, dans une nouvelle incarnation, choisir rudes épreuves pour tenter de les surmonter, apprenant à supporter les vicissitudes avec plus de résignation.

Mais ensuite ils vous diront : lisez le livre "Mémoires d'un suicide"

Le livre "Mémoires d'un suicide"

Dans ce livre, de manière très résumée, un Esprit parle de ses souffrances extrêmes après la mort. C'est là que s'est créée l'image de la « vallée des suicides », quelque chose comme un « lieu » où les esprits suicidaires « purgeraient » leurs fautes.

Il s'avère que les Esprits ne recherchent pas d'emplacements. Les esprits recherchent des esprits ou des situations, selon leurs croyances et leurs idées – consciemment ou non. Les Esprits — tous — s'attirent par affinité et par sentiments, comme, par exemple, par l'amour ou la haine, mais aussi par le même régler de pensées. Les esprits qui se jugent coupables se jettent souvent dans un véritable enfer mental, dans une situation souvent partagée par d'autres Esprits dans une situation similaire, qui, alors, ensemble, peuvent former de véritables paysages de souffrance, par une action mentale sur la matière fluidique.

Alors Yvonne d'Amaral Pereira tort ou menti ?

Pas nécessairement. En ce qui concerne les Esprits, nous savons qu’ils sont comme nous – avec les mêmes vertus et imperfections. Ainsi, ils peuvent parler avec une vraie sagesse, ou avec de fausses idées auxquelles ils croient. Ils peuvent souvent même duper. Nous ne savons pas qui était cet Esprit qui a psychographié à travers Yvonne. C'était probablement un Esprit souffrant, avec des idées très limitées sur le monde spirituel. Ce que nous savons, c'est que, sans l'ombre d'un doute, nous ne pouvons pas manquer de respect au principe de base de la science spirituelle : l'accord universel de l'enseignement des Esprits. Kardec dirait, dans A Genesis, dès les premières lignes :

Généralité et accord dans l'enseignement, tel est le caractère essentiel de la doctrine, la condition même de son existence, d'où il résulte que tout principe qui n'a pas encore reçu la consécration du contrôle de la généralité ne peut être considéré comme faisant partie intégrante de cette même doctrine . Ce sera une simple opinion isolée, dont le spiritisme ne saurait assumer la responsabilité.

Cette collectivité en accord avec l'opinion des Esprits, transmise aux autres, par le critère de la logique, est ce qui fait la force de la doctrine spirite et en assure la pérennité .

Les problèmes des faux concepts dans le mouvement spirite

No meio espírita é lugar-comum, hoje em dia, ouvir afirmações do tipo “o suicida vai para o vale dos suicidas”, ou “o suicida encontrará enorme sofrimento, pois ficará preso ao corpo e sentirá os vermes o roendo” ou, ainda, “o suicida, na próxima encarnação, virá com um corpo defeituoso, para ‘resgatar’ suas faltas”. Nada disso reflete a realidade do suicídio segundo o Espiritismo, de forma genérica.

Le mouvement spirite actuel a commencé à adopter plusieurs faux concepts et demi-vérités, obtenus à travers des rapports individuels et isolés de certains esprits, comme s'il s'agissait de la vérité incontestable sur toutes les situations. Un de nos collègues dirait : les spiritualistes modernes ont commencé à mettre tout un univers de possibilités variables dans des « petites boîtes ». Par exemple : s'est-il suicidé ? Allez à la "boîte" de la vallée du suicide. Brûlé une personne ? Il va dans la case "mort par le feu dans la prochaine vie". Tout cela, en règle générale, ce n'est pas une vérité.

Malheureusement, beaucoup d'entre nous - moi y compris - faute d'études préalables et, souvent, de leur plein gré, voulant aider, nous sortons ces phrases qui provoquent souvent la révolte et l'éloignement des personnes qui viennent chercher, précisément dans le Spiritisme, une réponse différent de ce qui se dit là-bas.

Il se trouve que, l'année dernière, après le début de nos études sur la revue spirite, de nombreux concepts ont été clarifiés, d'autres ont été remplacés et beaucoup d'autres ont été oubliés. Kardec, déjà dans les premières éditions de RE, en 1858, fait évocations d'au moins trois esprits suicidaires, analysant leurs cas individuels. D'autres, réalisés à d'autres occasions, apparaissent également dans des numéros ultérieurs, ainsi que dans le livre O Céu e o Inferno (de Editora FEAL, correspondant à l'original, pur). Et en analysant ces communications, il y a une très grande leçon, que nous essaierons d’expliquer objectivement ci-dessous.

Il importe plutôt de rappeler que le Spiritisme, en tant que Doctrine Scientifique, n'arrête pas l'homme en imposant la peur, car le freinage des passions par ce type de dispositif n'est que temporaire et sans grands résultats. Non : le spiritisme vient présenter la vérité à partir de l'analyse des faits, par l'étude rationnelle et concordante des communications des Esprits données par toutes les parties et pour tous les temps. Quand on étudie le spiritisme, on n'est plus guidé par la peur, mais pour la raison, et ce n'est que lorsque l'Esprit entre dans l'état de raison qu'il prend réellement des décisions meilleures et plus claires.

Tiens, tiens : au sujet du suicide, nous répétons que, sur la base de ces études, les résultats initialement mis en évidence ne peuvent pas être pris pour une règle générale. Oui, il y a des Esprits dans d'énormes perturbations qui croyez étant rongé par des vers, car son esprit était toujours sur la vue du corps déchiré. Il y a aussi ceux qui se retrouvent dans des endroits infernaux, parce qu'ils croient qu'il devrait en être ainsi et parce que si se jettent dans des situations mentales infernales, où, seuls ou en groupe, ils créent de véritables scénarios diaboliques ou purgatoires. A ceux-là s'ajoutent ceux qui croient pieusement que la mort est la fin de la vie et tombent alors dans un sommeil plus ou moins prolongé, comme il y a aussi ces rares qui, après l'acte fatidique, momentanément ils se voient délivrés de la douleur physique, se croyant donc délivrés de la douleur morale, qu'ils ne savent pas encore distinguer de la première.

Ainsi, la situation de chacun, après la mort par suicide, variera beaucoup, au cas par cas et selon — le degré de connaissance de ce qu'ils font. C'est pourquoi un Esprit qui s'ôte la vie dans un élan de désespoir a presque toujours un degré de culpabilité beaucoup plus faible - devant sa propre conscience - que celui qui, connaissant le spiritisme et la doctrine de choix de preuves et d'expiations, après avoir pris la vie de son propre corps, il tombe dans un profond sentiment de culpabilité et de lourdes lamentations, car il regrette d'avoir renoncé aux preuves opportunes pour son propre avancement. De plus, il est important de dire que, presque toujours, ces actes causent de la douleur à ceux qui nous aiment, ce qui augmente l'amertume de l'Esprit lorsqu'il évalue l'étendue des résultats de leur acte.

Ce que nous cherchons à dire, après tout, c'est que l'Esprit ne souffre matériellement d'aucune façon. Vous pouvez croire que vous souffrez et, mentalement, créer un faux sentiment de douleur physique, mais en fait, la souffrance est morale et cohérente avec le degré de conscience et de culpabilité que vous avez, envers vous-même, du mal qui vous est fait. . Nous dirions que, puisque le suicide est l'abandon des épreuves choisies par soi-même, il accompagnera presque toujours une souffrance morale plus ou moins grande, mais il ne représentera jamais une fin dans les opportunités accordées par Dieu pour notre évolution, ni ne le fera, en règle générale, causent une souffrance expiatoire dans la prochaine incarnation. Encore une fois, dépend de son état d'esprit, de ses croyances et de ses connaissances.

Mais au fond, à quoi bon se suicider ?

Nous savons que, presque toujours, le suicide est une tentative d'échapper à une douleur ou à un désespoir qu'on ne sait pas gérer. Vous voyez, cependant : le fait que cette situation se produise est précisément une opportunité d'apprentissage importante, afin de faire face à ces situations. Si nous ne savons pas comment y faire face, c'est que nous avons encore des imperfections acquises ou passions, c'est-à-dire des émotions que nous ne savons pas encore tout à fait gérer. Aller jusqu'à l'extrême de retirer la vie du corps ne fera que prolonger cet état d'ignorance ou d'imperfection, avec les souffrances qui en découlent. moral, puisque nous n'avons pas gagné le test, c'est-à-dire que nous n'avons pas acquis d'expérience et de force pour le surmonter.

Où donc trouver la force ? Eh bien, nous nous incarnons pour une raison : apprendre et abandonner les éventuelles imperfections créées par nous-mêmes. Dans le monde des Esprits - Espace - le temps n'existe pas, de sorte que l'Esprit qui a développé des imperfections s'en occupe sans cesse, soit dans une illusion de plaisirs, soit dans une auto-persécution causée par des remords. Ainsi, si nous avons développé une imperfection, cette imperfection sera, pour nous, la cause d'inquiétudes qui semblent sans fin - c'est l'explication pour laquelle certains esprits, en état de souffrance, disent qu'une telle situation leur semble n'avoir aucun sens. fin.

Eh bien, je parlais de la raison de l'incarnation qui, loin de la fausse idée d'être une punition, est au contraire une bénédiction divine, car elle offre une opportunité d'apprentissage commun et de détachement des imperfections acquises. Ici, il est possible de se mettre en contact avec des personnes de toutes sortes, de réaliser différentes activités, etc., tout ce qui nous amène à sortir, ou du moins à briser le cycle, de ces situations de souffrance morale. Quelle est, cependant, la première et la plus grande erreur que commettent généralement ceux qui souffrent moralement - également induits par des esprits imparfaits ? isolez-vous. Il y a le premier pas vers la chute, car l'isolement provoquera précisément ce scénario d'auto-persécution sans fin. Ne faites pas cette erreur et cherchez à aider ceux qui le font, si possible en suivant le raisonnement ci-dessus.

Face à une épreuve difficile, qui dit qu'il faut la traverser seul ? Souvent, cette pensée d'affrontement solitaire provient aussi d'idées fausses voire d'un certain orgueil, qui se transforme en carapace, de peur de s'exposer. Certes, nous n'irons pas dans la rue pour parler de nos difficultés à quiconque passe, mais certainement, dans le but de demander de l'aide, vous la trouverez, peut-être pas chez le premier psychologue, peut-être pas chez le premier ami, peut-être pas chez le premier groupe d'activités. tout, mais vous le trouverez, parce que tu n'es pas seul: à vos côtés, vous conduisant vers le bien, il y a un bon Esprit, supérieur à vous - votre ange gardien ou esprit protecteur. L'important n'est pas de s'isoler, ni de s'isoler. Chercher. Cherchez un groupe d'activités caritatives, cherchez un groupe de marche matinale, cherchez surtout, sois utile, et qui vous fera graviter vers des situations et des personnes qui pourront, lentement et progressivement, aider à sa construction.

Il appartient à chacun de nous de volonté changer ou pas, apprendre ou pas, mais ce travail est beaucoup favorisée par le développement de la raison, c'est pourquoi nous défendons tant l'étude du spiritisme. Grâce à notre modification, nous deviendrons plus forts et franchirons plusieurs étapes dans une même vie et, qui sait, demain nous n'aurons pas besoin de revenir à ce même genre de situation douloureuse, conquérant peut-être le bonheur de pouvoir vivre dans des mondes meilleurs ou celui , si nous nous réincarnons ici, soyons beaucoup plus fortifiés et préparés.

Je ne parle pas ici du bout des lèvres : je parle de ce que j'ai moi-même vécu et appris. J'ai traversé une sorte d'agitation, j'ai traversé l'isolement, j'ai traversé l'auto-persécution. Je me suis cependant laissé influencer par la bonne humeur, et cela m'a amené à diverses situations qui, lentement et progressivement, m'ont amené ici. Une de ces situations était très intéressante : j'ai décidé de visiter une maison de repos près de chez moi, où j'ai eu des contacts avec plusieurs personnes âgées qui m'ont beaucoup appris sur la persévérance ; J'ai été accueilli avec beaucoup d'affection par un groupe de prière catholique, dont l'animateur était médium et ne le savait probablement pas ; mais le plus intéressant est que, sur le rayon de cette institution, où prédominait le catholicisme, il y avait, sur le rayon de la salle commune, des exemplaires du Spiritist Magazine, que j'ai pu prendre, j'ai même feuilleté, mais j'ai fini par ne pas le lire à ce moment-là. Je n'ai connu le magazine qu'un an plus tard. Évaluez par vous-même les chemins par lesquels les bons esprits nous conduisent, nous laissant la liberté d'aller de l'avant ou non, d'ouvrir la porte ou de la garder fermée.

Rappelez-vous, après tout : personne ne peut nous faire de mal sauf nous-mêmes. Interrompre sa propre vie est une perte de temps, qui génère de la culpabilité et des remords et non arrête la souffrance morale causée par les imperfections qui peuvent encore exister en nous ((En nous rappelant que l'ignorance et l'imperfection sont des choses différentes. L'imperfection s'acquiert par l'habitude de répéter une erreur ; l'ignorance peut conduire à l'erreur, mais, tant que nous la surmontons, c'est juste une erreur)).

Et si quelqu'un proche de vous pense à se suicider, apportez-lui ce genre de pensée. Si quelqu'un s'est déjà suicidé, dans vos prières pour cette personne, parlez à cet Esprit, afin qu'il puisse sortir du sentiment d'impuissance face à la culpabilité, se relever et reprendre le chemin évolutif.

Étudions, précisément, pour lancer, des esprits et du mouvement spirite, les idées fausses qui gênent plus qu'elles n'aident. Un Esprit qui ne veut pas sortir du cercueil, le fait parce qu'il croit que seul Jésus lui-même viendra le prendre par la main, le jour du jugement dernier. N'agissons pas comme ces prisonniers d'opinion, ne créons pas de fausses conceptions dans la pensée des gens. La matière et les sensations après la mort ne sont pas rien. Tout ce qui compte, c'est la pensée, la volonté et la raison. Et enfin, ne prenons pas l'opinion des esprits isolés comme si elle était la pure vérité - quel que soit le médium qui l'a rendue possible.

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Le Suicidé de la Samaritaine

Dans cet article, Kardec évoque un Esprit qui s'était suicidé corporellement 6 jours auparavant. Comme on peut le voir dans le texte original, cet homme n'a été reconnu par personne, ayant été enterré comme un pauvre. Il est possible de soulever plusieurs considérations à propos de cet article.

“O telefone só toca de lá pra cá”

A primeira dessas considerações, colocaríamos, é a respeito da própria evocação: numa época em que reina o mote “o telefone só toca de lá pra cá”, qui a un fond de raison, mais qui est répété inconsidérément par tant de gens, nous sommes devant la base doctrinale du spiritisme, construite en grande partie sous évocations – ou seja, le téléphone sonne aussi d'ici à là. Seulement que, comme un téléphone, qui répondra et si répondra est le problème de la question, toujours adressée par Kardec.

La souffrance du suicide

Il est important de comprendre que l'Esprit du suicidé ne subira pas de châtiment divin pour un péché commis – pas de cette manière. Tout Esprit aura toujours le pardon et de nouvelles chances, car tout commence par l'ignorance concernant les Esprits en évolution.

Il y a des variations infinies entre chaque cas, de sorte qu'il y a des effets infinis liés à chaque cas, car, essentiellement, ces effets seront liés à la mentalité générale de l'Esprit qui se suicide. Alors que certains vont se jeter dans un véritable enfer, parce qu'ils croient avoir commis un péché, d'autres peuvent même être soulagés, Dans un premier instant – parce que plus tard, quand vous aurez vraiment tout compris, vous regretterez très probablement la vie gâchée.

Quoi qu'il en soit, comme l'atteste São Luis, nous comprenons que le premier effet pour chaque personne suicidaire - ou, du moins, pour la plupart d'entre eux - sera une grande difficulté à se déconnecter du corps, compte tenu de la violence de l'acte, de son état mental et le fait que le corps est encore saturé de vitalité. Ceci, cependant, n'est que ce que nous pouvons dire pour le moment, sur la base de ce que nous comprenons de l'article, car, vraiment, c'est un sujet qui nécessite un développement et une enquête plus approfondis.

Il est également important de souligner que l'Esprit ne souffre pas rien sorte de douleur physique. C'est toujours votre moralité, votre conscience, qui extériorise et place dans des facteurs externes la douleur qui est, en fait, en vous-même. La personne suicidaire (comme les autres esprits) peut donc prétendre souffrir du froid ou de la soif, alors qu'en fait elle est souffrir moralement, et non physiquement. En fait, nous le faisons nous-mêmes, à la différence que, par le biais de processus psychosomatiques, nous pouvons développer de véritables dommages ou maladies dans le corps physique.

C'est pourquoi, lorsque nous entrons en contact avec un Esprit souffrant, nous pouvons et devons avoir une conversation naturelle et saine avec lui, en clarifiant ces points. Cela les aide énormément à comprendre que la souffrance est morale, interne et non externe et imposée.

la vallée des suicides

Pour le dire crûment : il n'y a pas « la » vallée des suicides, pas plus qu'il n'y a « l'enfer ». Il est important que le spirite apprenne à sortir ce type de notions de son imagination et surtout à les diffuser aux autres, car nous savons qu'en tant qu'Esprit peu éclairé, nous recherchons des milieux et d'autres Esprits conformes à notre mentalité qui, de surcroît, façonnent ensemble ces environnements de souffrance. Ainsi, lorsqu'un Esprit souffrant dit qu'il est « en » enfer, il agit comme une personne incarnée qui, dans une situation très difficile pour lui, s'exprime de la même manière, à la différence que l'Esprit façonne, seul ou ensemble, son propre enfer...

Encore une fois, il est très important de chercher à clarifier de tels Esprits, lorsqu'ils sont en contact avec lui.

Sobretudo, é importante lembrar que não existe tão conexão fatídica entre um suicídio e o exílio do Espírito em um “vale”, como uma penalidade.

Les effets du suicide sur la prochaine incarnation

Il ya quelque chose beaucoup mal dans le milieu spirite en général, actuellement, et qui n'est pas doctrinal - en fait, c'est quelque chose d'anti-doctrinal, né du manque d'étude de la Doctrine : c'est faire la déprimante affirmation qu'un tel individu est né sous de telles épreuves ou déformations parce que dans la vie précédente il a fait ceci ou cela.

Dans le cas particulier du suicide, il y a là une affirmation terrible : que l'individu qui a des problèmes physiques aujourd'hui en est ainsi parce qu'il « sauverait » un suicide commis dans la vie précédente. Frères, cette déclaration est criminel, Pourquoi:

  1. tenir à l'écart des personnes qui, souffrant dans leur peau ou ayant un proche dans ces situations, se sentent (à juste titre) outrées par ce type de propos.
  2. c'est fallacieux, parce qu'il n'est pas basé sur la réalité : nous savons que pour chaque effet il y a une cause, mais ce n'est pas à nous de sonder les témoignages de chacun, à la fois à cause de l'imposition de la charité, que nous devons pratiquer, et parce qu'un Esprit peut choisir un corps difforme non seulement comme épreuve, pour essayer de se débarrasser d'une imperfection, mais aussi comme mission devant d'autres Esprits ou encore comme l'occasion d'apprendre d'autres vertus que vous ressentez encore le besoin d'exercer. Quoi qu'il en soit, c'est jamais un choix conscient de l'Esprit, non l'effet d'une mécanique divine du péché et du châtiment. Notons d'ailleurs que dans tous les communications spirituelles étudiées jusqu'ici, elles affirment toujours, même pour le cas du fou monomaniaque, que la preuve est le résultat d'une choix préalable et personnel.

Le suicide n'est pas combattu par la peur

Enfin, nous vous rappelons que le suicide ne sera jamais combattu en imposant la peur de souffrir, mais plutôt par la clarification. Introduisons ces personnes à l'essence du spiritisme. Essayons de les amener au raisonnement suivant :

Les douleurs et les joies sont passagères, liées à la vie incarnée. Le bonheur, qui est ce que nous recherchons vraiment, ne sera atteint qu'après avoir laissé nos imperfections derrière nous - car, par exemple, quelqu'un qui est trop inquiet, ou trop anxieux, ou trop en colère, ou trop jaloux, ou trop fier, ou trop sensuel , etc., ne peut pas être vraiment heureux. Pour ce faire, sur le plan spirituel, lorsque nous sommes conscients de nos imperfections, nous planifions des vies avec des opportunités et des difficultés, parfois assez lourdes, qui, selon notre jugement, peuvent nous aider à surmonter de telles imperfections. Par conséquent, abandonner une vie, avec l'extinction de la vie corporelle elle-même, n'entraînera aucun progrès, car, n'ayant pas profité de l'épreuve difficile de l'apprentissage, nous ne nous serons pas perfectionnés et, par conséquent, nous aurons besoin - par notre propre volonté et vérification - recommencer une nouvelle vie, porter un fardeau encore plus lourd, en raison du sentiment de culpabilité causé par l'abandon et, qui sait, par les effets désastreux qu'un tel acte peut provoquer dans les esprits incarnés qui nous entourent .

Personne ne dit que c'est facile. Tout le monde sait où le callus appuie et quand tu le serres, ça fait très mal. Mais nous devons apprendre à séparer les douleurs physiques des douleurs morales, en nous plaçant, devant nous-mêmes et devant le Créateur, dénudés de tout masque d'égoïsme ou de vanité et de toutes les imperfections qui en découlent. Nous devons rechercher, dans chaque épreuve difficile, ainsi que dans les opportunités abondantes qui s'offrent à nous, les besoins profonds que nous avons d'apprendre et, sans oublier que nous ne sommes jamais seuls, faire confiance aux bons Esprits, qui n'abandonnent pas nous, de traverser des moments aussi difficiles.

Ici, soit dit en passant, une dernière pensée surgit, soutenue par le spiritisme : Dieu ne nous donne pas un fardeau plus lourd que nous ne pouvons porter. La plupart du temps, la vie nous offre des opportunités qui nous permettraient d'apprendre de manière beaucoup plus "légère", mais nous, presque toujours, poussés par l'orgueil, essayons de porter un masque, nous confondons avec nous-mêmes et, ainsi, nous choisissons laisser de côté le droit chemin, pour s'engager sur les chemins sinueux et tortueux des passions (ne parlons pas ici amour, mais dans le sentiment profond provoqué par les sensations). C'est ainsi, par exemple, que de nombreux choisir laisser de côté l'étude du Spiritisme, qui peut tant démultiplier notre évolution, pour vivre dans la paresse.

Profitons donc des opportunités que la vie nous offre pour notre apprentissage et notre évolution. Parfois ils sont épineux, choisis par nous-mêmes ; à d'autres, ce sont des champs d'herbe douce et lisse, pleins d'enseignements donnés par l'amour. C'est à nous de les reconnaître.

NOTE : Cette évocation est dans le livre Paradis et enfer par Allan Kardec, premier rapport du chapitre V – Suicides, de la deuxième partie. Il vaut la peine de lire tout le chapitre V avec plusieurs rapports d'évocations de suicides avec de nombreuses considérations de l'auteur.




Septembre jaune : Spiritisme et prévention du suicide

[Cet article a été créé à l'origine par le passage de Yellow September 2021, mais s'étend à tous les moments possibles]

Em um século de desespero, onde a sociedade vive a materialidade de forma exagerada, talvez como nunca antes; onde os dogmas antigos e a imposição do medo não surtem mais efeito, desacreditados que estão pelo desenvolvimento das ciências e da razão; onde, enfim, o ser humano abandona a vida e seus sofrimentos adoçados pela falsa concepção de que, após a morte, existe apenas o “descanse em paz”, o Espiritismo vem, uma vez mais, mostrar a essência de sua doutrina, apresentando, aos indivíduos, a realidade da vida e uma nova forma de encará-la, com mais decisão e austeridade. Dans la prévention du suicide, le spiritisme est l'outil le plus puissant qui existe..

Qu'est-ce que le suicide au sens du spiritisme

Le suicide, en soi, n'est que l'acte extrême, presque toujours désespéré, souvent causé par les passions humaines, conduit à l'acte irréfléchi du crime contre la vie elle-même. Mais cela commence plus tôt, beaucoup plus tôt, avec les premières envies de lâcher prise face aux difficultés de la vie. Nous sommes encore des Esprits imparfaits et, sans base solide, sans bouée à laquelle nous raccrocher, nous coulons facilement… Et c'est précisément cette base que la Doctrine Spirite vient nous donner, non plus comme un article de foi, comme quelque chose d'imaginable. , seulement, mais par l'évidence des phénomènes spirites et les communications d'eux-mêmes, les Esprits, déjà dégagés de la matière.

Où donc trouverons-nous cette bouée de sauvetage, au milieu de la mer de la douleur ?

Néant, dogme et raison

Les dogmes catholiques de l'époque affirmaient, à ce sujet, que l'individu qui se suicidait souffrirait éternellement en enfer ; or, entre souffrir ici et souffrir en enfer, dans l'esprit de beaucoup, la différence ne serait pas grande, puisque beaucoup s'imaginaient déjà avec un « pied en enfer », parce qu'ils se croyaient déjà pécheurs. Se suicider ne changerait pas grand-chose, pensaient-ils, mais au moins cela les libérerait de leur douleur actuelle. On voit que le dogme ne suffisait plus à combler le vide humain.

Le matérialisme, quant à lui, prétendait que l'homme n'était qu'une machine biologique, esclave des sens et de la volonté. Se suicider, alors, pour mettre fin à toute souffrance, souvent sans explication, serait la meilleure issue, de ce point de vue – une doctrine aux théories terribles et aux conséquences désastreuses :

Tout homme éprouve le besoin de vivre, de profiter de la vie, d'aimer, d'être heureux. A une personne qui sait qu'elle va mourir, qu'on dise qu'elle vivra encore, ou que son temps est ajourné. Dites-vous surtout qu'elle sera plus heureuse que jamais, et son cœur palpitera de joie. Mais à quoi serviraient de telles aspirations au bonheur si un souffle léger pouvait les défaire ?

[…]

Y a-t-il quelque chose de plus désespéré que l'idée d'une destruction absolue ? Affections sacrées, intelligence, progrès, connaissances laborieusement acquises, tout serait défait, tout serait perdu ! A quoi bon l'effort pour devenir meilleur, pour réprimer les passions, pour enrichir notre esprit, si nous ne voulons en récolter aucun fruit, surtout dans l'idée que demain, peut-être, il ne nous servira plus à rien ? S'il en était ainsi, le sort de l'homme serait cent fois pire que celui du sauvage, qui vit tout entier dans le présent, dans la satisfaction de ses appétits matériels, sans aspirations pour l'avenir. Une intuition secrète nous dit que ce n'est pas possible.

Allan Kardec, Le paradis et l'enfer

Avant le spiritisme, l'au-delà n'était qu'une chose vague. Nous savions que nous "avions" une âme (mieux dire, nous sommes une âme, liée à un corps) mais le genre de difficultés auxquelles elle devait faire face après la mort était quelque chose de totalement inconnu, n'étant traité que de manière dogmatique et, même une fois retiré du dogme, était plus un concept philosophique qu'un concept factuel.

La Science Spirite vient apporter la lumière par l'étude rationnelle des faits

Avec la naissance du spiritisme, cependant, le concept de âme elle a été complétée et élargie par l'étude des phénomènes résultant de notre relation avec les Esprits, qui se sont révélés être des âmes humaines, mais déconnectées du corps.

Ce fut un jalon qui, un jour, sera dans l'histoire humaine, comme on le trouve déjà, aujourd'hui, dans l'histoire spirite, parce qu'il apporta à l'homme la certain que la vie ne finit pas réellement dans le tombeau, ni ne commence à la conception, mais qu'elle transcende les limites de la matière, en incarnations successives, dans le but de s'apprendre et de s'élever, toujours, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus besoin de matière, quand la L'esprit devient pur ou parfait.

Grâce aux communications avec les Esprits, médiatisées par des médiums, en particulier des psychographes mécaniques (voir plus à ce sujet dans Le Livre des Médiums, dans la deuxième partie), Allan Kardec a obtenu les enseignements les plus précieux sur l'avenir de l'âme, après la désincarnation. Et c'est ainsi qu'après quelques années d'études, il a formulé l'ouvrage O Céu eo Inferno, où il traite de manière philosophique, dans la première partie, et de manière pratique, dans la seconde, du plus grand problème de l'humanité : qui nous sommes, d'où nous venons et où allons-nous et pourquoi et pourquoi sommes-nous ici.

Ciel et Enfer : le sort de l'Esprit après la mort du corps

Dans cet ouvrage, impossible à résumer, dans la seconde partie, on retrouve quelques dépositions d'Esprits de diverses nuances évolutives - parmi eux, celui de certains suicidés. Et la lecture, bien que difficile, est très importante, car nous apprenons d'eux les effets de leurs actions. Dans Revista Espírita, de 1858 à 1869, on trouve également plusieurs rapports d'évocations de suicides, qui nous renseignent sur leurs difficultés et les effets de leurs actes. Nous en retirons l'extrait suivant :

Chaque situation est une, car chaque Esprit est un, avec son intelligence, son évolution, sa compréhension, ses conceptions et son moment. Il y a des suicidés qui prétendent souffrir physiquement après la mort (qui, en fait, est une souffrance morale extériorisée, puisque l'Esprit ne souffre pas matériellement) ; il y a des esprits qui disent se voir dans une situation infernale, qui peut n'être qu'une image mentale comme cela peut aussi être une « réalité » vécue avec d'autres esprits souffrants, qui sont regroupés par leur état mental ; il y a des esprits qui se rendent compte qu'ils ont fait une erreur en se suicidant, dans un acte irréfléchi ; et il y a même, bien qu'ils soient rares, ceux qui, au début, se contentent d'avoir quitté la vie, pour comprendre plus tard que cela ne leur a servi à rien et qu'ils devront se réincarner à nouveau, dans le même genre de vie. incarnation, afin de poursuivre leurs épreuves.

Il y a donc cette corrélation que beaucoup font, que la personne suicidaire souffrira en sentant les vers lui ronger le corps ou que dans la prochaine vie ils se réincarneront dans des corps difformes, ni que tout le monde ira dans la fameuse « vallée du suicide » , qui n'est rien d'autre qu'un des groupements infinis d'Esprits en souffrance et qui, du fait de leur mentalité troublée, créent de véritables régions infernales. Chaque cas est différent. La seule certitude, je le répète, c'est que le suicide ne fera que prolonger l'état de souffrance qui est d'être imparfait et de devoir composer avec ces imperfections par des réincarnations dans la matière grossière et parmi des Esprits aussi imparfaits que nous, voire plus.

Plus que cela, cependant, il est très important de comprendre la Doctrine Spirite dans son essence, d'où nous tirons ce qui suit :

Dans la vie, nous avons deux sortes de souffrances : celles causées par nous-mêmes, par notre insouciance, par notre impatience, par nos addictions, et celles que nous ne causons pas dans cette vie. La première peut être évitée par une réforme intérieure, en corrigeant nos imperfections. Les seconds, cependant, composent les types de difficultés qui font partie d'une planification de réincarnation, effectuée par nous-mêmes, en vue de nous faire apprendre, dans des épreuves difficiles et, ainsi, de corriger nos imperfections, nous aidant à faire moins d'erreurs et pour avancer plus vite.

Donc, jusqu'à présent, nous avons trois points très importants :

  1. Tuer le corps ne tue pas l'Esprit, ni n'élimine la douleur. moral qui nous font souffrir. Elle l'augmente souvent et la prolonge toujours.
  2. Face aux difficultés causées par nous-mêmes, par nos imperfections, seule une correction interne nous fera cesser de créer ces difficultés qui nous apportent souvent tant de souffrance.
  3. Face aux difficultés apportées par la vie et qui ne sont pas le résultat de nos actions actuelles, nous devons comprendre que c'est une très grande opportunité pour notre apprentissage, planifié par nous-mêmes, en tant qu'Esprit, et que nous devons en tirer quelque chose de bon. en profitant de l'occasion douloureuse de regarder à l'intérieur de nous-mêmes et de nous changer avec encore plus d'énergie et de persévérance.

La vie, après tout, n'est pas une punition. Nous ne sommes pas là pour payer quoi que ce soit, mais pour nous développer., et ce n'est que par l'exercice de ce développement, de se débarrasser de nos imperfections et de vertus conquérantes, que nous parviendrons à un véritable état de bonheur, chaque fois plus grand.

Le suicide et nos relations avec les Esprits

Nous savons cependant que nous ne sommes pas toujours prêts à faire face aux difficultés qui se présentent à nous, il est donc très facile de se laisser déprimer. C'est à ce moment-là qu'il nous faut être très attentifs, car, rappelons-le, ce découragement ne vient généralement pas seulement de l'intérieur de nous, mais souvent – presque toujours – est nourri et augmenté par des Esprits qui ne souhaitent pas notre bien.

Nous savons que les esprits sont autour de nous tout le temps et qu'ils sont attirés par nous car nous sommes dans notre réalité intérieure brute. Ainsi, à cause de nos imperfections, que nous avons souvent nous aimons cultiver, nous commençons à attirer des esprits inférieurs qui commencent à s'attacher à nous et à nourrir la culture de ces imperfections. Au fil du temps, cette relation peut devenir obsessionnelle, au point où nous nous retrouvons subjugués par la volonté d'un ou plusieurs esprits inférieurs, qui se mettent à commander nos actions. C'est un état dangereux qui nous amène également à avoir des pensées suicidaires et, dans des cas extrêmes, peut inactiver notre capacité à agir de notre propre volonté, et une volonté ferme est le principal outil pour surmonter les obsessions spirituelles.

Dans ces cas, il est important de rechercher un soutien extérieur, car nous nous trouvons souvent dans un état d'assujettissement qui nous enlève notre capacité de raisonner et d'avoir une volonté ferme. Cette aide peut être trouvée de plusieurs manières – voir, à la fin, la section «Outils pour surmonter la dépression et les pensées d'abandon“.

les passions

Ici un autre aspect important se pose dans cette affaire : la question de passions, que Kardec sempre citava ao seu tempo, e que hoje podem ser compreendidos como “sentimentos”.

Par définition, passion est un terme qui désigne un très fort sentiment d'attirance pour une personne, un objet ou un sujet. La passion est intense, enveloppante, un enthousiasme ou un fort désir de quelque chose. Le terme est également souvent appliqué pour désigner un vif intérêt ou une admiration pour un idéal, une cause ou une activité.

Dans l'état d'éprouver les passions, l'individu est aveugle à la rationalité et, dans cet état, combien de cas de suicide ont été commis sans réfléchir ? Combien y a-t-il eu de communications, avec lesquelles nous avons déjà eu des contacts, de l'Esprit qui, peu après avoir accompli l'acte, a profondément regretté l'insouciance de ce qu'il avait fait ? Apprivoiser les passions est donc quelque chose d'une importance primordiale. Kardec le définit ainsi, dans A Genesis :

L'instinct s'anéantit ; les passions ne peuvent être apprivoisées que par l'effort de la volonté.

Et aujourd'hui, enfin, avec l'accès à la Doctrine Spirite, nous pouvons fortifier la volonté par la raison, c'est-à-dire développer plus de fermeté et de calme pour traverser les épreuves de la vie, sachant que notre bonheur futur en dépend, et qu'en interrompant notre vie avant l'heure ne mettra fin à aucune souffrance morale, mais ne fera que la prolonger.

Dans cette situation, cherchons donc de l'aide : cherchons un psychologue, cherchons le centre spirite, cherchons un bon ami, cherchons la prière, la musique calme, la lecture et la pratique de l'Evangile, cherchons visiter une maison de retraite pour parler aux personnes âgées, bref, cherchons quelque chose qui nous fait du bien, mais cherchons-le avec détermination et persévérance.

Mais, avant tout, recherchons quelque chose de très spécial et d'important : étudier et pratiquer le Spiritisme chez nous, avec notre famille, car alors que l'individu est censé être une machine passive, otage de la chimie corporelle, sans âme et donc , sans libre arbitre, il ne répondra que mécaniquement à tout et, face à la douleur, il trouvera le seul résultat qui en émane, quoique faux : la machine s'éteint, la douleur cesse.

Comprendre le spiritisme, c'est comprendre la vie

Ce n'est qu'avec le retour et le développement de la compréhension du concept d'âme qui survit à la mort du corps et qu'elle avance toujours vers la perfection, s'améliorant et se corrigeant par des épreuves et des opportunités successives, et s'éloignant des concepts anciens et erronés. du péché et du châtiment d'un Dieu vengeur et cruel, que le suicide cessera d'exister sur la face de la terre.

La vie ne s'arrête pas au tombeau et l'âme, libérée du corps, n'en trouve que plus exacerbée sa réalité. C'est précisément cette réalité qui la pousse à renoncer, sur laquelle elle a besoin de se pencher, sans cesse, pour se fortifier ; mais, je le répète : cela n'arrivera jamais tant que, dans le corps, on ne supposera qu'une machine, esclave de la chimie des sens.

Et n'oublions pas. Dieu ne nous laisse pas abandonnés dans les difficultés de la vie et ne nous donne pas de fardeaux plus grands que nous ne pouvons supporter. C'est à cause de nos actions ou de la façon dont nous affrontons ces difficultés que nous augmentons souvent le poids de ce fardeau jusqu'à tomber à terre, sous un poids au-delà de ce qui était programmé. Pourtant, il est possible de récupérer et d'avancer si nous le voulons : il suffit de demander de l'aide à Dieu et il viendra, sous une forme ou une autre, nous aider à diminuer le poids supplémentaire que nous portons. Soyons prudents : cette aide passe par un contact inattendu, un livre cadeau, un contenu qu'un ami nous propose ou encore par une pensée persistante pour que nous recherchions certains contenus sur Internet. C'est la façon dont Dieu nous répond, mais nous devons y être ouverts.

Enfin, bien sûr : si vous remarquez à vos côtés une personne avec la moindre trace de dépression, de tristesse constante, de découragement, de retrait, etc., soyez charitable et parlez-lui, avec toute l'affection, toute la fraternité et toute l'attention possibles. Parlez-lui de votre certitude que la vie ne s'arrête pas à la tombe. Dites-lui qu'elle n'est pas seule et que les difficultés de la vie, que nous avons tous, sont des tests nécessaires à notre propre apprentissage, presque toujours demandés par nous-mêmes. Cela pourrait sauver une vie.

Outils pour surmonter la dépression et les pensées d'abandon

Ici, nous allons lister quelques outils qui seront plus ou moins utiles pour les uns et pour les autres, selon la réflexion et l'état de chacun. Analysez et respectez ce qui vous fait du bien :

  • Aide psychologique : Il s'agit d'un soutien important et nécessaire dans ces cas. Le thérapeute professionnel sera en mesure de fournir un soutien que presque personne ne pourra vous apporter, vous aidant à comprendre le contenu et la douleur dont vous ne vous rendez même pas compte, mais qui sont là, vous dérangeant.
  • Evangile à la maison : c'est une pratique qui a été très présente, et qui vise à réfléchir, à la lumière de l'Evangile selon le spiritisme, sur nos propres défauts et imperfections, en cherchant à nous changer. En ce sens, un contenu que j'aime beaucoup et qui m'a déjà aidé est le Evangile du Centre Spirite Terre d'Ismaël.
  • Étude du spiritisme: acquérir des connaissances est extrêmement important pour que notre foi soit inébranlable et pour que nous devenions plus austères et décisifs face aux difficultés. Étudiez les œuvres de Kardec!
  • Fréquenter un centre spirite : bien que l'expérience du spiritisme doive être quelque chose d'intériorisé, avoir le soutien fraternel d'un centre spirite peut être très important. Cherchez quelqu'un de proche et où vous vous sentez bien et accueilli.
  • Pratiquez des activités afin de socialiser et de vous déconnecter un peu de la pensée ou de l'environnement perturbateur. Les activités d'assistance, par exemple, aident beaucoup, car quand on fait du bien aux autres, on se fait du bien.
  • Faites du sport et essayez de rechercher une vie plus saine, car nous ne pouvons pas oublier que, tout en étant incarnés, nous sommes influencés par les maux du corps.
  • Faites des examens généraux, en vérifiant que vous n'avez pas de problèmes de santé, notamment des carences vitaminiques et hormonales, qui provoquent généralement des états de pénurie et de dépression.
  • ne te couvre pas trop, car cela provoque déception et amertume. Nous savons que nous devons nous améliorer, mais cela ne sert à rien de vouloir devenir un ange du jour au lendemain ! L'évolution se fait par pas décisifs et constants, mais millimètre par millimètre. Nous trébucherons plusieurs fois dans ce processus : alors ne vous laissez pas décourager. Reconnaissez-vous comme un Esprit imparfait, levez-vous, battez la poussière et reprenez votre chemin.
  • Pratiquez la prière à tout moment lorsque vous ressentez une angoisse. Ne répétez cependant pas les mots de manière mémorisée : faites venir cette prière du fond de votre cœur, en la reliant à Dieu, et n'oubliez pas qu'aucun de nous n'est abandonné dans la vie : de notre côté, cherchant à nous aider, nous avons toujours nos Esprits protecteurs ou gardiens.
  • Soyez conscient des opportunités que « la vie » (les bons esprits, en fait) vous présentent : un bon livre recommandé par quelqu'un, une invitation à un groupe d'étude, la participation à un centre spirite, bref, les bonnes opportunités que la vie vous offre nous présente et qu'il ne tient qu'à nous de ne pas leur résister.



Le don de la réincarnation

Nous nous demandons souvent : pourquoi se réincarner ? Ne pourrions-nous pas faire tous les progrès sur le plan spirituel ?

Le spiritisme, comme dans tout ce que nous sommes déjà capables de comprendre, vient à notre rescousse, expliquant ce point, qui est pourtant fondamental dans notre vie, puisque nous voyons tant de frères et, parfois, nous-mêmes, avec des pensées de découragement et d'abandon. . Combien de frères n'ont pas enlevé leur propre vie à leur corps, par le suicide, interrompant un plan de réincarnation si important pour eux ?

Ce que le spiritisme nous enseigne, cher frère ou sœur, c'est que, lorsqu'on est en Esprit, à l'état de erraticité, c'est-à-dire que dans la période entre une incarnation et une autre, notre vrai moi émerge avec emphase et transparence. Ainsi, nos bonnes et nos mauvaises vertus, ancrées dans nos esprits, se montrent telles qu'elles sont, et avec plus de vérité. C'est comme si nous étions un vase de cristal dont l'eau trouble est rejetée et qui commence ensuite à briller dans sa clarté d'origine, bien que cela ne montre pas toujours une cristallité de cœur.

L'Esprit qui se débat depuis un certain temps à cause d'imperfections morales - et même de vices matériels - et qui, d'incarnation en incarnation, n'a pas encore trouvé la décision forte pour son changement, en se désincarnant, il commence à expérimenter cet environnement moral à sa , à mesure qu'ils se déplacent, avec la rapidité de la pensée, vers les entreprises et les environnements qu'ils désirent le plus. Ainsi, de nombreux esprits entrent facilement dans les rangs des esprits qui agonisent dans le malentendu qu'il suffit, pour partir, d'une volonté ferme, ce qu'ils n'avaient souvent pas jusqu'alors, même dans la vie physique.

En outre, il existe des cas d'esprits obsédés et persécutés, souvent déments par l'étendue de leur propre culpabilité et incompréhension.

Vient alors l'opportunité de la réincarnation comme dispositif très précieux qui permet à l'Esprit, par l'effacement de la mémoire intégrale, de reprendre souffle et de corriger les imperfections, notamment à travers le rôle si important mais encore si oublié des parents ou des soignants, dès la petite enfance matérielle qui l'Esprit traverse, une phase dans laquelle il devient plus docile et malléable à l'apprentissage - qui doit toujours se faire sur la base de l'amour et de la fraternité, de manière constructive et jamais violente ou imposante.

Mais, souvenons-nous, la réincarnation, ou la planification de la réincarnation, ne se produit de manière «imposée» que lorsque l'Esprit n'a pas encore la conscience développée au point de comprendre les besoins de son avancement. C'est alors qu'il est contraint de se réincarner, par d'autres Esprits qui, au nom de la charité, se consacrent à une telle tâche.

Cependant, à partir du moment où l'Esprit développe sa propre conscience de ses propres imperfections et de la nécessité de les corriger, il commence à agir positivement dans ce processus, demandant souvent une nouvelle incarnation, pleine d'épreuves et d'expiations, dans le but de apprendre et corriger ses imperfections.

Par conséquent, l'incarnation, la vie présente, est une don divin, une occasion bénie de réajuster les facteurs qui, en nous, nous conduisent à faire des erreurs et, par conséquent, à souffrir. Cela n'a jamais été et ne sera jamais une punition ou une punition et, si nous-mêmes n'augmentons pas nos souffrances par nos propres actions, nous pourrons passer par les épreuves et les expiations maintes fois choisies par nous, car nous ne serons jamais abandonnés dans cette entreprise et, en plus des frères qui nous assistent sur le plan spirituel, il y aura toujours autour de nous des personnes, prêtes et souvent dévouées à cette planification, pour nous aider.

Chers frères, répandons cette vérité simple et si puissante, afin que le frère qui est sur le point de renoncer à la vie, reconsidère sa position et qu'il n'ait pas à, uniquement du plan spirituel, enveloppé de souffrance, regarder en arrière et vérifier que la souffrance qu'il traversait était sur le point de se terminer et qu'il avait beaucoup pour l'aider à changer, à ne plus jamais souffrir comme ça, s'il avait sa volonté très ferme et décidée. Et rappelez-vous, toujours : nous atteindrons tous le bonheur et la perfection, certains plus vite que d'autres, par l'action de leur propre volonté :

133. Les esprits qui, depuis le début, ont suivi la voie du bien ont-ils besoin d'une incarnation ?

"Tous sont créés simples et ignorants et sont instruits dans les luttes et les tribulations de la vie corporelle. Dieu, qui est juste, ne saurait rendre quelques-uns heureux, sans labeur et travail, donc sans mérite.

Le) - Mais alors, à quoi servent les esprits d'avoir suivi la voie du bien, si cela ne les dispense pas des souffrances de la vie corporelle ?

« Ils arrivent plus vite à la fin. De plus, les afflictions de la vie sont souvent la conséquence de l'imperfection de l'Esprit. Moins il y a d'imperfections, moins il y a de tourments. Celui qui n'est ni envieux, ni jaloux, ni avide, ni cupide, ne souffrira pas les tortures qui découlent de ces défauts.

Le livre des esprits

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