Scissions et recherche d'unité dans le mouvement spirite

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C'est un article succinct, apportant une réflexion, je crois, importante.

Le sujet en question est de longue date : la recherche d'une unification du Mouvement spirite. Nous savons que, surtout au Brésil, depuis le début du mouvement spirite, il y a eu des scissions, c'est-à-dire des divisions en groupes d'idéologies. Il y a même à l'intérieur mouvement, divisions politiques, chose qui ne devrait jamais exister, puisque le spiritisme vise avant tout la transformation de l'individu, par sa volonté et sa raison propres, et non par force majeure, c'est-à-dire une modification sociale par la modification individuelle. La politique (vue du point de vue simpliste, selon ce qui se fait généralement), en revanche, vise cette transformation par le haut, par la force de la loi.

Notons : cela, bien entendu, ne signifie pas que le spirite ne peut pas s'engager dans la politique. Bien au contraire : il le faut. Mais avec quels yeux ? Certainement pas ceux de la vanité et de l'orgueil des opinions, mais fondés dans la doctrine spirite. Imaginons ce que, avec la force politique, les gens pourraient faire bien compris l'essence scientifique, morale et philosophique du spiritisme, de la transformation par la base, de la pédagogie de l'autonomie, dès la maternelle et, enfin, ceux qui comprennent, profondément, la bien et son pouvoir de transformation sociale, en respectant toutefois TOUJOURS (tant que l'acte n'implique pas de préjudice direct à autrui et en respectant les lois en vigueur) le libre arbitre de chacun, qui est un principe fondamental du spiritisme ? Or, le gros problème a toujours été les opinions réservées, quand, d'un côté, certains pensent qu'ils vont tout résoudre avec des armes et, de l'autre, certains pensent qu'ils vont tout résoudre. basé sur la force, prendre aux uns pour donner aux autres.

Mais revenons au point fondamental : lorsqu'il y a des divisions sous une même bannière, il est donc naturel que surgissent les différentes propositions d'unification, inspirées même par cette fameuse et juste recommandation de l'Esprit de Vérité, dans L'Évangile selon Spiritisme - « Spirites !, je vous aime, voici le premier enseignement. Renseignez-vous, voici le deuxième. Comment, alors, atteindre cet objectif ?

Maintenant, reconnaissant que nous sommes des Esprits à différents degrés d'évolution, avec différentes formes de compréhension, avec différentes connaissances et différentes façons de voir le monde - bref, chacun, en soi, un véritable univers - il est clair que nous ne pouvons pas supposer qu'une unification signifie une égalisation d'idées. Ce serait impossible. Il serait également impossible et même erroné de supposer que cette unification serait la fraternité de tous les spirites sous une même entité régulatrice, comme on l'a longtemps tenté, car le spiritisme ne peut être enfermé dans des hiérarchies, des entités ou même des personnes. Kardec lui-même, qui dirigea si consciencieusement les premières années de la formation de la Doctrine, le savait : après sa mort, qui assumerait son poste ? OMS prendrait c'est vrai? Ne pas. Dès le début, Kardec a proposé des lignes directrices pour ce qui conduirait très bien le spiritisme après sa mort, qui, en somme, serait :

1. En tant que principe fondamental d'une science, le Spiritisme ne serait jamais fermé au questionnement, tant qu'il naît de la volonté honnête de l'individu qui n'accepte rien sans raisonnement, ni de la curiosité, tant qu'il naît de le principe d'investigation de la recherche du savoir ; or, à partir du moment où l'individu ne se soumet pas à la logique des faits et des preuves, abondamment étayée par la raison et par la méthode scientifique, il ne peut être pris au sérieux et, passer du temps avec celui-ci, reviendrait à perdre du temps avec celui-là. qui, présentant Si tu es une pomme, tu diras que c'est un citron, simplement parce que tu veux cultiver l'orgueil et non l'humilité.

2. Du point de vue de l'organisation doctrinale, Kardec, avec ses collaborateurs, proposait, tel que présenté dans la Revue spirite de décembre 1868 (environ quatre mois avant sa mort) de «Constitution transitoire du spiritisme» (à lire en cliquant ici) qui, en somme, recommandait que le spiritisme ne se constitue plus sous une figure ou une entité centralisatrice, mais à travers d'innombrables groupes d'étude et de recherche, constitués dans le monde entier, et coordonné mais non régulé, pour un comité central, qui, selon Kardec…

… sera donc le chef, le vrai chef du Spiritisme, chef collectif qui ne peut rien faire sans l'assentiment de la majorité et, dans certains cas, sans celle d'un congrès ou d'une assemblée générale. Assez nombreuses pour être éclaircies par la discussion, elles ne suffiront pas à y semer la confusion.

[…]

Il est clair qu'il s'agit ici d'une autorité morale, en ce qui concerne l'interprétation et l'application des principes de doctrine, et non d'un quelconque pouvoir disciplinaire. Cette autorité sera, en matière de spiritisme, ce qu'une Académie a en matière de science.

Le brio, la rationalité, voire le génie du Professeur Rivail est vraiment digne d'un Esprit qui s'est préparé à la mission qu'il avait devant lui. LA unité du spiritisme ne serait donc pas représenté par la force de tel ou tel individu, ou groupe, de telle ou telle entité : ce serait dans l'ensemble, dans les principes fondamentaux de la science et de la doctrine spirite. Il n'appartiendrait à personne, individuellement, de donner des règles, d'accepter ou de refuser l'adoption de nouveaux principes et même de nouveaux adeptes.

Maintenant, si cela a été publié, de sa propre main, alors qu'il était encore en vie, nous demandons : qu'est-il arrivé au mouvement spirite pour arriver au scénario actuel, où la dissidence se produit, partout, essentiellement en raison du non-respect des principes de base de la Doctrine et de cette organisation sagement proposée par Allan Kardec, peu avant sa mort ? Eh bien, il y a quatre points principaux :

  1. Déviations doctrinales après sa mort, par ceux qui auraient dû continuer son œuvre. Cela était dû à des intérêts personnels, tels que l'argent, la renommée (vanité) et la fierté. Les esprits contraires au bien, pour l'avoir ignoré, ont trouvé dans les imperfections humaines la brèche nécessaire pour accomplir la seule chose qu'ils pouvaient contre une doctrine aussi fortement établie. Ainsi, ils ont obtenu, par Pierre Leymarie ou par d'autres1: les adultérations du Ciel et de l'Enfer et de la Genèse ((Faits présentés en détail dans « L'héritage d'Allan Kardec », de Simoni Privato, et « Nem Céu, ni Inferno », de Paulo Henrique de Figueiredo et Lucas Sampaio.)) , celui de Kardec deux ouvrages finaux qui résument les principes doctrinaux de plus de 15 ans d'apprentissage et d'investigation ; les faits qui ont entaché et assombri la doctrine spirite, comme le « Procès des spirites», la diffusion fréquente d'idées antidoctrinales, entre autres dans la Revista Espírita ((Faits largement détaillés dans les ouvrages susmentionnés et aussi dans « Muita Luz » (Beacoup de Lumiere), de Berthe Fropo. Le PDF peut être facilement trouvé sur Google.) ).
  2. Les guerres qui ont suivi quelques décennies plus tard et qui ont plongé le monde dans le matérialisme, soit par les difficultés et les malheurs des peuples, soit par les luttes armées.
  3. Les intérêts personnels ou l'incapacité à comprendre la véritable essence du spiritisme de la part de ceux qui ont pris les rênes du mouvement spirite naissant au Brésil et qui ont trouvé en Roustaing une théorie plus proche de leurs buts ou de leurs capacités de compréhension. Celles-ci, liées à la politique — regardez, encore une fois, la politique — et/ou à la presse et ayant la capacité de pénétrer, ont largement diffusé ces idées à travers le pays.
  4. Le peu d'intérêt pour les études des adeptes du spiritisme qui, s'ils s'étaient consacrés à ce besoin, auraient trouvé ce que nous venons de présenter.

Je dirais que, de tous, le quatrième et dernier sujet est le plus sérieux de tous, car tout trébuche, consciemment ou non, serait souvent corrigée par une étude dédiée du contenu doctrinal existant ou par des recherches scientifiques avec les Esprits, comme l'a fait Kardec.

Enfin, nous avons constaté que les scissions existantes dans le mouvement spirite sont beaucoup moins dues à l'idéologie doctrinale, et beaucoup plus dues à l'absence ou à la présence de principes scientifiques nécessaires, à la suite d'Allan Kardec. D'un côté, il y a ceux qui comprennent la nécessité de la méthode, le principe d'accord universel des enseignements des Esprits, de ne pas accepter une opinion isolée, de qui que ce soit, comme si elle était l'expression de la vérité et de la sagesse et, partant donc de la Doctrine et de l'importance, de l'utilité et de la nécessité des évocations spirites, avec tout le soin voulu toujours souligné par Kardec ; de l'autre, il y a ceux qui pensent que Kardec est dépassé par le temps, qu'il faut laisser les Esprits en paix et qu'il appartient à telle ou telle personne de prophète de la révélation.

LA unité, alors, dans le spiritisme, ce n'est pas impossible. Or, comme on le voit, pour qu'elle existe, il faut respecter la constitution, la méthode et les postulats de cette la science. Des divergences d'opinions et d'interprétations existeront toujours, mais tant que les principes de base de cette science seront respectés, ils seront progressivement surmontés ou supprimés.

De tout, nous retenons ceci : l'unité ne doit pas être recherchée chez celui qui s'obstine à dire que la pomme est un citron, mais chez celui qui, même en supposant que ce soit un citron, face à la raison, comprend et accepte : oui, c'est une pomme . En d'autres termes : le spiritisme est une science très bien établie et fondée. Cherchons l'unité, basée sur cette science, chez tous ceux qui veulent l'étudier et la rechercher au besoin, sans intention de réunir tout le monde sous une même entité ou un seul dirigeant, mais étaler, aux quatre coins du monde, les besoin la formation de groupes d'études appliquées sur cette science. Avec le temps, lorsque nous serons prêts, cela laissera place à la reprise des études, incitées par les Esprits eux-mêmes, des nouveaux principes de la Doctrine, avec la coordination d'un comité central ou plus.

Ne vous méprenez pas : nous ne recherchons pas le nombre, mais la qualité. Les vrais diffuseurs de cette Doctrine ne seront pas la majorité, en principe, mais ceux qui aideront à retrouver l'essence du Spiritisme, en la diffusant à tous ceux qui le peuvent. Bien que peu nombreux, on les retrouve partout, attendant souvent un petit coup de pouce pour reprendre leur marche. Quant à ceux qui insistent sur le spiritisme sans les esprits, ou sur le spiritisme à la Roustaing, comprenons qu'ils pratiquent une nouvelle religion, et non la doctrine spirite. Comme dirait Kardec, laissons-les, car la raison prévaudra, et les opinions divergentes seront étouffées par le temps et la science, comme cela s'est toujours produit dans l'histoire de l'humanité.

Dans « Spirites, aimez-vous les uns les autres », nous avons besoin de respect et de compréhension qui ne peut naître que de l'humilité qui naît de l'exploration scientifique et de la raison, qui conduit l'individu à se perfectionner; dans "vous instruire", nous avons renforcé la nécessité d'étudier la Doctrine, afin que nous puissions cesser d'être commandés aveuglément par des opinions.

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Recommandations de lecture (Livres)

  1. Leymarie n'est à la tête de la Société anonyme, qui remplace la Société parisienne des études spirites, qu'en 1872, année de la parution de l'édition frelatée d'O Céu e o Inferno. []

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