Empoisonnement du duc de Guyenne

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > Juin > Confessions de Louis XI – Extrait de la vie de Louis XI.

Empoisonnement du duc de Guyenne

…Je me suis occupé de Guyenne après. Odet d'Aidies, seigneur de Lescun, qui s'était querellé avec moi, conduisait les préparatifs de guerre avec une vivacité merveilleuse. C'est à grand'peine que j'ai nourri l'ardeur belliqueuse de mon frère le duc de Guyenne. Il devait combattre un adversaire redoutable dans l'esprit de mon frère : Madame Thouars, amante de Charles, duc de Guyenne.

Cette femme ne cherchait qu'à profiter du pouvoir qu'elle exerçait sur le jeune duc, pour le détourner de la guerre, car elle n'ignorait pas que la guerre visait le mariage de son amant. Ses ennemis secrets avaient affecté, en sa présence, l'éloge de la beauté et des brillantes qualités de la mariée. C'était assez pour la persuader que son destin serait certain si cette princesse épousait le duc de Guyenne. Certaine de la passion de mon frère, elle eut recours aux larmes, aux prières et à toutes les extravagances d'une femme perdue dans une pareille situation. Le pusillanime Carlos céda et communiqua ses nouvelles résolutions à Lescun. Lescun prévint aussitôt le duc de Bretagne et les intéressés, qui, alarmés, firent des démarches auprès de mon frère. Celles-ci n'eurent pourtant pour effet que de le replonger dans ses doutes.

Cependant, le favori parvient, non sans mal, à le dissuader à nouveau de la guerre et du mariage. Dès lors, la mort du favori est décidée par tous les princes.

Craignant que mon frère ne l'attribue à Lescun, dont il savait qu'il n'aimait pas madame Thouars, ils décidèrent de gagner Jean Faure Duversois, moine bénédictin, confesseur de mon frère et abbé de Saint-Jean d'Angély. Cet homme était l'un des plus grands partisans de la Dame de Thouars, et personne n'ignorait la haine qu'il éprouvait pour Lescun, dont il enviait l'influence politique. Mon frère n'allait probablement pas lui reprocher la mort de sa maîtresse, car ce prêtre était l'un de ses plus fidèles favoris. Comme seule la soif de grandeur le rattachait au favori, il était facilement corrompu.

Pendant longtemps, j'ai essayé de séduire l'abbé, mais il a toujours rejeté mes offres. Cependant, cela m'a laissé l'espoir d'atteindre mon objectif.

Il comprenait aisément la situation dans laquelle il se mettrait en rendant aux princes le service qu'ils lui demandaient, car il savait qu'il ne leur était pas difficile de se débarrasser d'un complice. Par contre, je connaissais l'inconstance de mon frère et craignais d'en devenir la victime.

Pour concilier sa sécurité avec ses intérêts, il résolut de sacrifier son jeune seigneur. Prenant un tel parti, il avait autant de chances de succès que d'échec. Pour les princes, la mort du jeune duc de Guyenne devait être le résultat d'une erreur ou d'un incident imprévu. Même imputée au duc de Bretagne et à ses acolytes, la mort du favori serait passée pour ainsi dire inaperçue, puisque personne n'aurait découvert les raisons qui lui donnaient une réelle importance, d'un point de vue politique.

En admettant qu'ils puissent être blâmés pour la mort de mon frère, ils auraient été exposés aux plus grands dangers, car il aurait été de mon devoir de les punir sévèrement. Ils savaient que ce n'était pas la bonne volonté qui me manquait et que dans ce cas les gens pourraient se retourner contre eux. Alors le duc de Bourgogne lui-même, inconscient de ce qui se passait en Guyenne, aurait été contraint de s'allier avec moi, sous peine d'être accusé de complicité. Même dans ce dernier cas, tout aurait tourné en ma faveur. Je pourrais faire déclarer Charles le Téméraire criminel de lèse-majesté et faire condamner à mort le Parlement pour le meurtre de mon frère. De telles condamnations, prononcées par cette haute cour, avaient toujours de grands résultats, surtout lorsqu'elles étaient d'une légitimité indiscutable.

Il est facile de voir quel intérêt les princes avaient à manier l'abbé. En revanche, rien de plus simple que de se débarrasser de lui en cachette.

Mais avec moi l'abbé de Saint-Jean avait plus de chances d'être impuni. Le service qu'il me rendit était de la plus haute importance, surtout à ce moment, car la formidable ligue qui se formait et dont le duc de Guyenne était le centre devait infailliblement me perdre. Le seul moyen de le détruire serait la mort de mon frère, qui représentait mon salut. Il aspirait à la faveur de Tristan l'Ermite, pensant que par ce moyen il s'élèverait au-dessus de lui, ou du moins partagerait mes bonnes grâces et ma confiance en lui. De plus, les princes avaient eu l'imprudence de laisser entre ses mains la preuve incontestée de sa culpabilité : c'étaient plusieurs écrits, et comme ils étaient écrits en termes très vagues, il n'était pas difficile de substituer la personne de mon frère à celle de son favori. , y désigné entre les lignes. . En me remettant ces documents, il m'a ôté tout doute sur mon innocence ; c'est pourquoi il évita le seul danger qu'il courût du côté des princes, et, prouvant que je n'étais nullement impliqué dans l'empoisonnement, il cessa d'être mon complice et me dispensa de tout intérêt à le faire tuer.

Restait à prouver que lui-même n'était pas impliqué. C'était une difficulté mineure. D'abord, il était assuré de ma protection ; ensuite, les princes n'avaient aucune preuve de leur culpabilité, et il pouvait leur rendre les charges, par voie de calomnie.

Empoisonnement à la pêche
Une pêche appétissante est utilisée comme outil d'empoisonnement.

L'Abbé accepte de pratiquer l'empoisonnement

En somme, il m'envoya un émissaire qui feignit d'être venu spontanément me dire que l'abbé de Saint-Jean était mécontent de mon frère. J'ai tout de suite vu tout l'avantage que je pouvais tirer d'un tel arrangement et suis tombé dans le piège tendu par l'astucieux abbé. Ne soupçonnant pas que cet homme avait été envoyé par lui, j'ai envoyé un de mes espions de confiance. Saint-Jean a si bien joué son rôle que l'émissaire s'est trompé. Sur la base de son rapport, j'ai écrit à l'abbé pour le convaincre. Il semblait être très scrupuleux, mais j'ai triomphé, mais avec quelques difficultés. Il a accepté de prendre en charge l'empoisonnement de mon jeune frère. J'étais tellement pervers que je n'ai pas hésité à commettre cet horrible crime.

Henri de la Roche, écuyer de la repostaria du duc, était chargé de préparer une pêche qui serait offerte par l'abbé lui-même à Mme. de Thouars, en déjeunant à la table de mon frère. La beauté de ce fruit était remarquable. Elle a attiré l'attention du prince et l'a partagée avec lui. Dès qu'ils eurent mangé tous les deux, la favorite éprouva de violentes douleurs aux entrailles et bientôt expira au milieu d'atroces souffrances. Mon frère a eu les mêmes symptômes, mais avec beaucoup moins de violence.

Il semble peut-être étrange que l'abbé ait utilisé un tel moyen pour empoisonner son jeune seigneur. En effet, le moindre incident pourrait compromettre votre projet. C'était pourtant la seule chose que la prudence pouvait autoriser : elle admettait la possibilité d'une erreur. Touché par la beauté de la pêche, c'est tout naturellement que Mrs. de Thouars pour attirer l'attention de son amant et lui en offrir la moitié ; il ne put s'empêcher de l'accepter et de manger un peu, même par considération. A supposer qu'il ne mange qu'un peu, cela suffirait à provoquer les premiers symptômes nécessaires ; un empoisonnement ultérieur pourrait déterminer la mort, conséquence du premier.

Les princes furent saisis de terreur dès qu'ils apprirent les terribles conséquences de l'empoisonnement du favori. Ils n'avaient pas le moindre soupçon sur la préméditation de l'abbé. On ne songea qu'à donner toute apparence de naturel à la mort de la jeune fille et à la maladie de son amant. Aucun d'eux ne prit l'initiative d'offrir un contre-poison au malheureux prince, de peur de se compromettre. En effet, une telle attitude impliquerait que le poison était connu et, par conséquent, que quelqu'un était complice du crime.

Grâce à sa jeunesse et à la force de son tempérament, Carlos résista quelque temps au poison. Ses souffrances physiques ne firent que le ramener à ses vieux projets avec plus d'ardeur. Craignant que la maladie n'amoindrisse le zèle de ses officiers, il veut qu'ils renouvellent leur serment d'allégeance. Comme il leur demandait de s'engager à son service, envers et contre tout, même contre moi, certains d'entre eux, craignant leur mort qui semblait proche, s'y refusèrent et passèrent à ma cour.

Conclusion

Dans le numéro précédent, nous avons vu les détails intéressants donnés par Louis XI concernant sa mort. Le fait que nous venons de rapporter n'est pas moins remarquable au double point de vue de l'histoire et du phénomène des manifestations. En fait, nous n'avons eu que des difficultés de choix : la vie de ce roi, dictée par lui-même, est incontestablement la plus complète que nous ayons et, on peut le dire, la plus impartiale. L'état d'esprit de Louis XI lui permet aujourd'hui d'apprécier les choses à leur juste valeur. A partir des trois fragments choisis, on peut voir comment il se forge son propre jugement. Il explique sa politique mieux que n'importe lequel de ses historiens. Il ne s'absout pas de sa conduite, et dans sa mort, si triste et si vulgaire pour un monarque quelques heures avant tout-puissant, il voit un châtiment anticipé.

En tant que phénomène de manifestations, cette œuvre offre un intérêt particulier. Il prouve que les communications spirites peuvent nous éclairer sur l'histoire, pourvu que nous sachions nous placer dans des conditions favorables. Nous espérons que la publication de la vie de Louis XI, ainsi que celle de Charles VIII, également achevée, seront bientôt placées à côté de celle de Jeanne d'Arc.

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Conférences familiales d'outre-tombe : M. Morrison, monomaniaque

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > juin

Monsieur. Morrison, monomaniaque

En mars dernier, un journal anglais rapportait ce qui suit concernant M. Morrison, récemment décédé en Angleterre, laissant une fortune de cent millions de francs. Selon ce journal, dans les deux dernières années de sa vie, il fut en proie à une singulière monomanie. Il s'imaginait réduit à l'extrême pauvreté et devait gagner son pain quotidien par un travail manuel. La famille et les amis avaient reconnu la futilité des efforts pour le sortir de sa tête. Il était pauvre, n'avait pas un sou et devait travailler pour gagner sa vie : c'était sa conviction. Chaque matin, ils lui mettaient une houe dans les mains et l'envoyaient travailler dans ses propres jardins. Peu de temps après, ils vinrent le chercher, car la tâche était accomplie ; ils lui payaient un modeste salaire pour le travail accompli et il était content. Son esprit était tranquille et sa manie satisfaite.

S'ils l'avaient contrecarré, il aurait été le plus malheureux des hommes.

1. ─ Je demande à Dieu Tout-Puissant de permettre à l'Esprit de Morrison, récemment décédé en Angleterre, de communiquer avec nous, laissant une fortune considérable.

─ Le voici.

2. ─ Vous souvenez-vous de l'état dans lequel vous étiez durant les deux dernières années de votre existence corporelle ?

─ C'est toujours pareil.

3. ─ Après la mort, ton esprit a-t-il ressenti de l'aberration des facultés durant ta vie?

─ Oui.

Saint Louis complète la réponse en disant spontanément : « Détaché du corps, l'Esprit sent, pour un temps, la compression de ses liens.

4. Ainsi, après la mort, votre Esprit n'a-t-il pas aussitôt recouvré la plénitude de ses facultés ?

─ Non.

5. ─ Où es-tu maintenant ?

─ Derrière Ermance.

6. ─ Êtes-vous heureux ou malheureux ?

─ Algo me falta… Não sei o que… Procuro… Sim, sofro.

7. ─ Pourquoi souffres-tu ?

─ Il souffre pour le bien qu'il n'a pas fait. (Réponse de Saint-Louis).

8. ─ Pourquoi cette manie de se considérer comme pauvre, alors qu'il avait une si grande fortune?

─ Je l'étais. Vraiment, riche est celui qui n'a pas de besoins.

9. ─ D'où vous est venue cette idée que vous deviez travailler pour gagner votre vie?

─ J'étais fou et je le suis toujours.

10. ─ Comment cette folie t'est-elle venue?

─ Qu'importe? J'avais choisi cette expiation.

11. ─ Quelle est l'origine de votre fortune ?

─ Qu'est-ce qui t'importe?

12. ─ Cependant, votre invention ne visait-elle pas à soulager l'Humanité ?

─ Et enrichissez-moi.

13. ─ Quel usage faisiez-vous de votre fortune lorsque vous jouissiez de la plénitude de la raison?

─ Aucun. Je pense que j'ai apprécié.

14. ─ Pourquoi Dieu lui aurait-il donné la fortune, puisqu'il ne devait pas l'utiliser utilement pour les autres?

─ J'avais choisi le test.

15. ─ Celui qui jouit d'une fortune acquise dans le travail n'est-il pas plus excusable de s'y accrocher que celui qui est né au sein de l'opulence et n'en a jamais connu le besoin?

─ Moins.

Saint Louis ajoute : « Il connaît la douleur, mais ne la soulage pas.

monomaniaque

Le monomane se souvient de sa vie passée

16. ─ Te souviens-tu de ton existence avant celle que tu viens de quitter ?

─ Oui.

17. ─ Qu'étiez-vous alors?

─ Un ouvrier

18. ─ Vous nous avez dit que vous n'étiez pas satisfait. Voyez-vous un terme pour votre souffrance ?

─ Non.

St. Louis ajoute : "C'est trop tôt."

19. ─ De qui cela dépend-il ?

─ De moi. Alors celui qui est là me l'a dit.

20. ─ Connaissez-vous celui qui est là?

─ Tu l'appelles Louis.

21. ─ Savez-vous comment il était en France au XIIIe siècle?

─ Não… Eu o conheço por vosso intermédio… Agradeço por aquilo que me ensinou.

22. ─ Croyez-vous en une autre existence corporelle?

─ Oui.

23. ─ Si tu dois renaître dans la vie corporelle, de qui dépendra ta position sociale future?

─ Moi, je suppose. Tant de fois j'ai choisi que cela ne puisse dépendre que de moi.

REMARQUE : les mots tant de fois j'ai choisi sont des fonctionnalités. Son état actuel prouve que, malgré de nombreuses existences, il a peu progressé, et que pour lui, c'est toujours un nouveau départ.

24. ─ Quelle position sociale choisiriez-vous si vous pouviez recommencer ?

─ Faible. Avancez en toute sécurité. Vous n'êtes responsable que de vous-même.

25. ─ (A Saint Louis): N'y a-t-il pas un sentiment d'égoïsme à choisir une position humble, dans laquelle on ne devrait être responsable que de soi-même?

─ Nulle part tu n'es chargé que de toi-même. L'homme est responsable de ceux qui l'entourent et non seulement des âmes dont l'éducation lui a été confiée, mais aussi des autres. L'exemple fait tout le mal.

26. - (A Morrison) : Nous vous remercions pour la gentillesse avec laquelle vous nous avez répondu et nous prions pour que Dieu vous donne la force d'endurer de nouvelles épreuves.

─ Tu m'as soulagé. J'ai appris.

OBSERVATION : L'état moral de l'Esprit est facilement reconnaissable dans les réponses ci-dessus. Ils sont courts et, lorsqu'ils ne sont pas monosyllabiques, ont quelque chose de sombre et de vague. Un fou mélancolique ne parlerait pas autrement. Cette persistance de l'aberration des idées après la mort est un fait remarquable, mais qui n'est pas constant, ou qui présente parfois un tout autre caractère. Nous aurons l'occasion de citer plusieurs autres exemples, où les différentes formes de folie sont étudiées.

Conclusion

La question ci-dessous du Livre des Esprits parle de la cupidité et d'autres épreuves :

261. L'esprit, dans les épreuves auxquelles il doit se soumettre pour parvenir à la perfection, doit-il éprouver toutes sortes de tentations ? Doit-il traverser toutes les circonstances qui pourraient exciter l'orgueil, la jalousie, l'avarice, la sensualité, etc. ?

Les Esprits répondent :

Certainement pas, puisque vous savez qu'il y en a qui, dès le début, empruntent un chemin qui les libère de bien des épreuves ; mais celui qui se laisse égarer court tous les dangers de cette route. Par exemple, un esprit peut demander des richesses et elles peuvent être accordées ; puis, selon son caractère, il peut devenir gourmand ou prodigue, égoïste ou généreux, ou bien il peut se livrer à tous les plaisirs de la sensualité ; cela, cependant, ne signifie pas que vous devez nécessairement éprouver toutes ces tendances.

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Paresse : dissertation morale de São Luís à Mme. Hermance Dufaux

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > juin > La paresse

Un homme est parti très tôt et s'est rendu sur la place pour embaucher des ouvriers. Or, là, il vit deux hommes du peuple, assis les bras croisés. Il s'est approché de l'un d'eux et s'est approché de lui comme ceci: "Qu'est-ce que tu fais là?" Ce à quoi il a répondu : "Je n'ai pas de travail." Alors celui qui cherchait des ouvriers dit : « Prends ton outil et viens dans mon champ à flanc de coteau, là où souffle le vent du sud ; tu couperas la bruyère et retourneras la terre jusqu'à la tombée de la nuit. La tâche est dure, mais vous toucherez un bon salaire. L'homme du peuple posa la houe sur son épaule en l'en remerciant de tout son cœur.

En entendant cela, l'autre ouvrier se leva et s'approcha en disant: "Monsieur, laissez-moi aussi aller travailler dans le champ." Et leur ayant dit à tous deux de le suivre, il marcha en avant pour montrer le chemin. Puis, arrivés au flanc de la colline, il divisa le travail en deux et partit.

A sa sortie, le dernier des ouvriers embauchés a mis le feu aux mauvaises herbes de la parcelle qu'il avait eu la chance de retourner la terre avec sa houe. Sous le soleil brûlant, la sueur perlait sur son front. L'autre l'imita, d'abord en marmonnant, mais bientôt il cessa son travail et, plantant la houe en terre, s'assit à côté de lui, regardant le travail de son compagnon.

Or, le soir, le propriétaire du champ vint et examina le travail. Appelant le travailleur diligent, il le félicita en disant : « Tu as bien fait. Voici votre salaire. Et il le renvoya en lui donnant une pièce d'argent. L'autre s'approcha aussi, exigeant le prix de son salaire, mais le propriétaire lui dit : « Mauvais ouvrier, mon pain ne satisfera pas ta faim, car tu as laissé en friche la partie de mon champ qui t'était confiée. Il n'est pas juste que celui qui n'a rien fait soit récompensé comme celui qui a bien travaillé.

paresse
Les vignobles étaient traités comme un lieu de travail pour les travailleurs de dernière minute dans le texte de l'Évangile selon le spiritisme.

Et l'a viré sans rien lui donner.

Je vous dis que la force n'a pas été donnée à l'homme, ni l'intelligence à son esprit, pour passer ses journées dans l'oisiveté, mais pour être utile à ses semblables. Maintenant, celui dont les mains sont inoccupées et dont l'esprit est oisif sera puni et devra recommencer sa tâche.

En vérité, je vous le dis, votre vie sera mise de côté comme une chose sans valeur quand votre temps sera accompli. Comprenez cela comme une comparaison. Lequel d'entre vous, ayant dans le verger un arbre qui ne porte pas de fruit, ne dira pas au serviteur : « Abattez cet arbre et jetez-le au feu, car ses branches sont stériles ? Maintenant, de même que cet arbre sera coupé à cause de sa stérilité, ainsi la vie du paresseux sera jetée en ruine, parce qu'il a été stérile dans les bonnes œuvres.

Paresse : travailleurs du dernier travail

L'Évangile selon le spiritisme est un livre d'Allan Kardec et les Esprits paru à Paris le 15 avril 1864, qui reprend ce texte, mais sous une forme différente. 

Il est bon de savoir que Kardec a profité de ses études avec Revista Espírita pour en ajouter une partie à son grand travail, reconnu comme fondamental du spiritisme, qui, parmi eux, accorde une plus grande attention aux questions religieuses, éthiques et comportementales de l'être humain. .

L'article cité : Ouvriers de dernière minute

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L'esprit battant de Bergzabern II

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > Juin > L'Esprit battant de Bergzabern II

Le deuxième article sur le scout

Dans ce deuxième article sur le sujet, Allan Kardec le reprend après que la Philippine Sanger a passé une saison chez Dr. Bentner, votre médecin.

Les passages qui suivent proviennent d'un nouveau livre de poche allemand, publié en 1853.

On sait maintenant que des phénomènes de ce genre ne résultent pas d'un état pathologique ; ils dénotent plutôt une sensibilité excessive.

Dans la première brochure intitulée Les esprits battants vu que les manifestations de Filipina Sänger ont un caractère énigmatique et extraordinaire. Nous racontons ces faits merveilleux depuis son début jusqu'au moment où la jeune fille a été emmenée chez le médecin. Quand la fille a quitté le Dr. Bentner et rentra chez lui, les coups et les grattements recommencèrent à la maison Sänger. Jusqu'à ce moment, et même après sa guérison complète, les manifestations étaient plus marquées et changées de nature.

Les phénomènes deviennent aussi musicaux

  • un petit fuseau est jeté de la chambre.
  • un morceau de tissu préalablement trempé dans une bassine d'eau. sans être ébranlé et pas une seule goutte n'était tombée sur la table.
  • les oreillers du lit étaient jetés sur un placard et le couvre-lit jeté contre la porte.
  • un fer à repasser pesant environ six livres avait été placé aux pieds de la jeune fille, sous les couvertures. Bientôt il fut jeté dans la première chambre ; le câble avait été retiré et a été retrouvé sur un fauteuil dans la chambre.
  • des chaises placées à trois pieds du lit pour être renversées ;
  • les fenêtres ouvertes, alors qu'avant elles étaient bien fermées ;
  • Une autre fois, deux chaises furent portées jusqu'au lit, sans toucher aux couvertures.
  • Une nuit, alors qu'il quittait la chambre de sa fille, Sänger lui jeta un coussin de chaise dans le dos. D'autres fois, c'était une paire de vieilles pantoufles, des chaussures qui étaient sous le lit ou des sabots qui le trouvaient.
  • Ils soufflaient souvent la bougie allumée sur la table de travail.
  • clés, pièces de monnaie, étuis à cigarettes, montres, bagues en or et en argent. Tous, sans exception, étaient suspendus dans sa main.
  • Ils avaient une fois laissé un harmonica sur une chaise. Des sons ont été entendus. Se précipitant dans la chambre, ils trouvèrent, comme d'habitude, la jeune fille calme dans son lit. L'instrument était sur la chaise, mais il ne jouait plus.

Autres faits sur l'esprit batteur de Bergzabern

Habituellement, lorsque la petite somnambule était sur le point de commencer la séance, elle appelait toutes les personnes présentes dans sa chambre. Souvent, il ne se calmait que lorsque tout le monde, sans exception, était à son chevet.

Au bout d'un moment, le tapotement et le grattage ont été rejoints par un bourdonnement comparable au son produit par une grosse corde de basse ; une sorte de sifflement se mêlait à ce bourdonnement.

A travers les griffures, il appelait par leur nom les gens de la maison ou les étrangers présents. Tout le monde comprenait facilement à qui l'appel était adressé. A cet appel, la personne désignée a répondu Ouais, pour lui faire comprendre qu'elle savait se soigner. Puis, en son honneur, on jouait un morceau de musique qui provoquait parfois des scènes comiques.

L'anniversaire du phénomène

L'anniversaire du jour où l'Esprit scout s'est manifesté pour la première fois est arrivé : de nombreux changements ont eu lieu dans l'état de Filipina Sänger. Les coups, les égratignures et les bourdonnements continuaient, mais à toutes ces manifestations s'ajoutait un cri particulier, qui ressemblait tantôt à une oie, tantôt à un perroquet ou à tout autre grand oiseau.

Quelque temps avant Noël, les manifestations reprennent avec plus d'énergie : les coups et les griffures deviennent plus violents et durent plus longtemps. Plus agitée que d'habitude, Philippine demandait souvent à ne pas dormir dans son lit, mais dans celui de ses parents.

L'esprit scout de Bergzabern II

Philippine tombe malade

En peu de temps, l'état de Filipina Sänger a changé au point de susciter des inquiétudes sur sa santé, car, étant éveillée, elle divaguait et rêvait à haute voix. Il ne reconnaissait ni ses parents, ni sa sœur, ni personne d'autre. A cet état s'ajoutait une surdité complète, qui dura quinze jours.

La surdité de Philippine se manifestait et elle-même déclara qu'elle serait sourde pendant un certain temps et qu'elle serait malade. Ce qu'il y a de singulier, c'est qu'il recouvrait parfois l'ouïe pendant environ une demi-heure, ce dont il était content. Elle-même a prédit le moment où elle deviendrait sourde et où elle recouvrerait l'ouïe. Une fois, entre autres, il annonça que le soir, à huit heures et demie, il entendrait bien pendant une demi-heure. En effet, à l'heure prévue, il entendit de nouveau, qui dura jusqu'à neuf heures.

Pendant la surdité du jeune Sänger, le remue-ménage des meubles, l'ouverture inexplicable des fenêtres, l'extinction des lumières sur la table de travail se renouvellent à quelques reprises.

C'est ainsi que les choses se passèrent chez Sänger, que ce soit le jour ou la nuit, pendant le sommeil de la jeune fille ou lorsqu'elle était éveillée, jusqu'au 4 mars 1853, date à laquelle les manifestations entrèrent dans une autre phase. Cette journée fut marquée par un événement encore plus extraordinaire que les précédents.

commentaires

Il s'avère que Filipina Sänger était un médium naturel très complexe. Outre l'influence qu'elle exerçait sur les phénomènes bien connus du bruit et du mouvement, elle était une somnambule extatique. Elle a parlé avec les êtres incorporels qu'elle a vus; en même temps, il a vu les assistants et leur a parlé.

Il est probable que, dans ces moments d'extase, l'esprit de la jeune fille se verrait transporté dans un lieu lointain, où elle assisterait, peut-être en mémoire, à une cérémonie religieuse. On peut être étonné du souvenir qu'il a ramené à son réveil, mais le fait n'est pas anormal. En fait, on voit bien que le souvenir était confus et qu'il a fallu beaucoup insister pour le provoquer.

Si nous observons attentivement ce qui s'est passé pendant la surdité, nous reconnaîtrons facilement un état cataleptique. Comme la surdité n'était que temporaire, il est évident qu'elle n'a pas provoqué de changements dans les organes respectifs des organes. Il en est de même de l'oblitération des facultés mentales, qui n'est pas pathologique, puisque, à un moment donné, tout revient à l'état normal. Cette sorte de bêtise apparente était due à un détachement plus complet de l'âme, dont les excursions se faisaient avec une plus grande liberté et ne laissaient aux sens que la vie organique.


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L'article cité : L'esprit battant de Bergzabern II

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Théorie des manifestations physiques II

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > Juin > Théorie des manifestations physiques II

La poursuite des manifestations physiques

Nous demandons au lecteur de se reporter au premier article que nous avons publié sur le sujet. C'est sa continuation et serait à peine intelligible si ce début n'était pas à l'esprit.

Comme nous l'avons dit, les explications que nous avons données des manifestations physiques sont basées sur l'observation des faits et sur leur déduction logique : nous concluons d'après ce que nous avons vu. Comment, cependant, les modifications qui la rendent perceptible et tangible s'opèrent-elles dans la matière éthérisée ?

Dans un premier temps, nous laisserons parler les Esprits que nous interrogeons à ce sujet, puis ajouterons nos commentaires. Les réponses qui suivent ont été données par l'Esprit de São Luís et sont en accord avec ce que nous ont dit précédemment d'autres Esprits.

le fluide

1. ─ Comment un Esprit peut-il apparaître avec la solidité d'un corps vivant?

─ Il combine une partie du fluide universel avec le fluide qui sort du milieu adapté à cet effet.. Ce fluide prend la forme que l'Esprit désire, mais généralement cette forme est impalpable.

2. ─ Quelle est la nature de ce fluide ?

─ Fluide. Cela dit tout.

3. ─ Est-ce un matériau fluide ?

─ Semi-matériel.

4. ─ Est-ce ce fluide qui constitue le périsprit ?

─ Ouais, est la connexion de l'Esprit à la matière.

5. ─ Ce fluide qui donne la vie est-il le principe vital ?

─ Toujours lui. J'ai dit Lien.

6. ─ Ce fluide est-il une émanation de la Divinité?

─ Non.

7. ─ Est-ce une création de la Divinité ?
─ Oui. Tout est créé sauf Dieu lui-même.

8. ─ Le fluide universel a-t-il un rapport avec le fluide électrique, dont nous connaissons les effets ?
─ Oui. C'est votre élément.

9. ─ La substance éthérée qui existe entre les planètes est-elle le fluide universel en question ?
─ Cela implique les mondes. Sans le principe vital, rien ne vivrait. Si une personne devait s'élever au-delà de l'enveloppe fluidique des globes, elle périrait, parce que son enveloppe fluidique se retirerait, pour rejoindre la masse. Ce fluide vous anime. C'est lui que tu respires.

10. Ce fluide est-il le même sur tous les globes ?
─ C'est le même principe, plus ou moins éthéré, selon la nature des mondes. Le vôtre est l'un des plus matériels.

11. Puisque c'est ce fluide qui compose le périsprit, il doit y avoir une sorte d'état de condensation qui, dans une certaine mesure, le rapproche de la matière.
─ Oui, dans une certaine mesure, car il n'a pas ses propriétés. Elle est plus ou moins condensée, selon les mondes.

Comment les esprits utilisent les fluides

12. ─ Est-ce les esprits solidifiés qui dressent la table?
─ Cette question ne mènera toujours pas au point que vous voulez. Lorsqu'une table bouge sous vos mains, l'Esprit évoqué par votre Esprit retirera du fluide universel celui qui animera cette table d'une vie artificielle. Les esprits qui produisent ce genre d'effets sont toujours des esprits inférieurs non encore complètement détachés de leur fluide ou périsprit. La table, ainsi dressée à sa guise (au gré des Esprits Battants), l'Esprit l'attire et la déplace, sous l'influence de son propre fluide, libéré par sa volonté. Lorsque la masse qu'il veut soulever ou déplacer est trop lourde pour lui, il appelle à son aide des Esprits qui se trouvent dans des conditions identiques aux siennes. Je pense que je me suis suffisamment expliqué pour être compris.

13. ─ Les esprits appelés à votre aide sont-ils vos inférieurs?
─ Ce sont presque toujours les mêmes. Ils viennent souvent d'eux-mêmes.

14. - Nous comprenons que les esprits supérieurs ne s'occupent pas des choses qui leur sont inférieures. Mais on se demande si, parce qu'ils étaient dématérialisés, ils auraient le pouvoir de le faire, s'ils le voulaient ?
─ Ils ont la force morale, comme les autres ont la force physique. Quand ils ont besoin de cette force, ils utilisent ceux qui l'ont. Ne vous a-t-on pas dit qu'ils se servent d'esprits inférieurs comme vous vous servez de porteurs ?

Monsieur. domicile

15. ─ Où est-ce que M. homme? [

─ De votre organisation.

16. ─ Quelle est sa particularité ?
─ La question n'est pas précise.

17. ─ Nous vous demandons s'il s'agit de votre organisation physique ou morale.

─ J'ai dit organisation.

18. ─ Parmi les personnes présentes, il y a quelqu'un qui peut avoir la même faculté que M. homme?
─ Ils l'ont dans une certaine mesure. N'est-ce pas l'un de vous qui a déplacé la table ?

Le mouvement des objets et des vêtements

19. ─ Lorsqu'une personne fait bouger un objet, est-ce toujours avec l'aide d'un esprit étranger ou une telle action peut-elle être exclusive au médium?
─ Parfois, l'esprit du médium peut agir seul. La plupart du temps, cependant, il est aidé par les Esprits évoqués. C'est facile à reconnaître.

20. ─ Comment les Esprits apparaissent-ils avec les vêtements qu'ils portaient sur Terre ?
─ Souvent, elle n'a que l'apparence. En effet, pour combien de phénomènes parmi vous vous n'avez pas de solution ! Comment le vent, qui est impalpable, déracine-t-il et brise-t-il les arbres, qui sont de la matière solide ?

21. ─ Que veux-tu dire quand tu dis que son habillement "n'est qu'une apparence?"

─ Lorsque vous le touchez, rien n'est trouvé.

22. ─ Si nous avons bien compris ce que tu as dit, le principe vital réside dans le fluide universel; L'Esprit en extrait l'enveloppe semi-matérielle qui constitue son périsprit et c'est par ce fluide qu'il agit sur la matière inerte. C'est exact?

─ Oui, c'est-à-dire qu'il anime la matière d'une sorte de vie factice; la matière est animée par la vie animale. La table qui bouge sous vos mains vit et souffre comme un animal ; obéit par lui-même pour être intelligent. Ce n'est pas lui qui la dirige, comme on le fait avec un fardeau. Quand la table se lève, ce n'est pas l'Esprit qui la soulève. C'est la table animée qui obéit à l'Esprit intelligent.

23. ─ Puisque le fluide universel est la source de la vie, est-il en même temps la source de l'intelligence?
─ Non. Le fluide ne fait qu'animer la matière.

manifestations physiques
Les objets se déplaçaient, sans interférence extérieure, sous les yeux des assistants.

Considérations finales

Cette théorie des manifestations physiques offre plusieurs points de contact avec celle que nous avons donnée, bien qu'elle en diffère à certains égards. De l'une à l'autre, un point capital se dégage : le fluide universel, dans lequel réside le principe de vie, est l'agent principal de ces manifestations et cet agent reçoit l'impulsion de l'Esprit, qu'il soit incarné ou errant. Ce fluide condensé constitue le périsprit ou enveloppe semi-matérielle de l'Esprit. Lorsqu'il est incarné, le périsprit est uni à la matière du corps ; lorsqu'il est en état d'erraticité, il est libre.
Or, deux questions se posent ici : celle de l'apparition des Esprits et celle du mouvement qu'ils impriment aux corps solides.

Quant au premier, nous dirons qu'à l'état normal, la matière éthérisée du périsprit échappe à la perception de nos organes ; seule l'âme peut la voir, soit en rêve, soit en état somnambulique, soit même à moitié endormie ; en un mot, toutes les fois qu'il y a suspension totale ou partielle de l'activité des sens. Lorsque l'Esprit est incarné, la substance du périsprit est plus ou moins étroitement liée à la matière du corps ; plus ou moins adhérent, si l'on peut dire. Chez certaines personnes il y a une sorte d'émanation de ce fluide, du fait de leur organisation et c'est ce qui constitue proprement les médiums des influences physiques. Emanant du corps, ce fluide se combine, selon des lois qui nous sont encore inconnues, avec celui qui forme l'enveloppe semi-matérielle d'un Esprit étranger. Il en résulte une certaine modification, une sorte de réaction moléculaire qui altère momentanément ses propriétés, au point de la rendre visible et, dans certains cas, tangible. Cet effet peut être produit avec ou sans l'aide de la volonté du médium, et c'est ce qui distingue les médiums naturels des médiums facultatifs. L'émission du fluide peut être plus ou moins abondante : d'où les médiums plus ou moins puissants. Il n'est pas permanent, ce qui explique l'intermittence de ce pouvoir. Enfin, si l'on tient compte du degré d'affinité qui peut exister entre le fluide du médium et celui de tel ou tel Esprit, on comprendra que son action peut s'exercer sur les uns et non sur les autres.

Ce que nous venons de dire s'applique évidemment aussi à la force médiumnique, à l'égard du mouvement des corps solides. Reste à savoir comment fonctionne ce mouvement.

D'après les réponses ci-dessus, la question se présente sous un aspect entièrement nouveau. Ainsi, lorsqu'un objet est mis en mouvement, arraché ou jeté en l'air, ce ne sera pas l'Esprit qui le ramasse, le pousse ou le soulève, comme on le ferait avec la main : il, pour ainsi dire, sature avec son fluide, en se combinant avec celui du médium et, ainsi momentanément vivifié, l'objet agit comme s'il était un être vivant, à la différence près que, n'ayant pas de volonté propre, il suit l'impulsion de la volonté de l'Esprit. Cette volonté peut être soit de l'esprit du médium, soit d'un esprit étranger et, parfois, des deux, agissant en accord, selon qu'ils sont sympathiques ou non. La sympathie ou l'antipathie qui peut exister entre le médium et les Esprits qui s'occupent de ces effets matériels explique pourquoi tout le monde n'est pas capable de les provoquer.

Considérant que le fluide vital, en quelque sorte émis par l'Esprit, donne une vie factice et momentanée aux corps inertes et que le périsprit n'est rien d'autre que le fluide vital lui-même, il s'ensuit que, lorsqu'il s'incarne, c'est l'Esprit qu'il vivifie. le corps, par son périsprit : il lui reste uni tant que l'organisation le permet, et quand il se retire, le corps meurt.

Or si, au lieu de la table, le bois est taillé en statue, et si nous agissons dessus de la même manière que sur la table, nous aurons une statue qui se déplace de l'endroit, qui répondra par des mouvements et par des coups ; en un mot, une statue momentanément animée de la vie artificielle. Quelle lumière cette théorie jette-t-elle sur une foule de phénomènes jusque-là inexpliqués ! Combien d'allégories et d'effets merveilleux elle explique ! C'est toute une philosophie.

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Article cité : Théorie des manifestations physiques I

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Société Parisienne des Etudes Spirites

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > mai > Société parisienne d'études spirites fondée à Paris le 1er avril 1858

L'extension, pour ainsi dire universelle, prise quotidiennement par les croyances spirites fit que la création d'un centre régulier d'observations fut fortement souhaitée. Ce vide vient d'être comblé. La Société dont nous avons le plaisir d'annoncer la formation, composée exclusivement de personnes sérieuses, libres de préjugés et animées d'un désir sincère d'éclaircissement, compta, dès l'origine, parmi ses associés, des hommes éminents par leurs connaissances et par leur position sociale.

Société Parisienne des Etudes Spirites
Société Parisienne des Etudes Spirites a été la première entité du genre et a été fondée par Allan Kardec

La Société Parisienne d'Etudes et de Vérité Spirites

Nous sommes convaincus qu'elle est appelée à rendre des services indéniables à la vérification de la vérité. Sa loi organique lui assure une homogénéité sans laquelle il n'y aura pas de vitalité possible. Elle se fonde sur l'expérience des hommes et des choses et sur la connaissance des conditions nécessaires aux observations qui font l'objet de leurs recherches. En venant à Paris, les étrangers qui s'intéressent à la Doctrine Spirite trouveront ainsi un centre où ils pourront s'informer et où ils pourront aussi rapporter leurs propres observations [1].

ALLAN KARDEC


[1] Pour plus d'informations sur la Société, contactez M. ALLAN KARDEC, rue Sainte-Anne, n. 59, de 3h à 5h ; ou à M. LEDOYEN, libraire, Galeries d'Orléans, n. 31, au Palais-Royal.

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Variétés : Le Faux M. domicile

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > Mai > Variétés: le faux M. domicile

M. La maison est victime d'un escroc

Il y a quelque temps, dans les journaux lyonnais, on lisait l'annonce suivante, également affichée sur les murs de la ville :

"M. Hume, le célèbre médium américain, qui a eu l'honneur d'expérimenter devant Sa Majesté l'Empereur, à partir du jeudi 1er avril, donnera des séances sur le spiritisme dans le grand théâtre de Lyon. Il produira des apparitions, etc., etc. Il y aura des chaises spéciales pour les médecins et les universitaires, afin qu'ils puissent s'assurer que rien n'a été préparé. Les séances seront variées, avec des expériences de la célèbre voyante, Mme…, une somnambule très lucide, qui reproduira toutes les sensations une à une, au gré des spectateurs. Prix des billets : 5 francs en première classe, 3 francs en seconde.

Les antagonistes de M. Home (certains écrivent Hume) ne voulait pas manquer cette occasion de l'exposer au ridicule. Dans leur ardent désir de trouver où mordre, ils ont accueilli cette grossière mystification avec un enthousiasme qui mine leur équilibre et plus encore leur respect de la vérité, car, avant de jeter la pierre aux autres, il faut vérifier qu'ils ne heurteront pas un autre cibler. Mais la passion est aveugle, elle ne raisonne pas et elle a souvent tort quand elle essaie de nuire aux autres. « Regardez, s'écrièrent-ils en liesse, cet homme tant vanté, réduit à apparaître sur la scène, à faire tant de spectacles en tête ! Et vos papiers accréditant le fait, sans autre examen. Malheureusement pour eux, leur joie n'a pas duré longtemps.

Bientôt, ils nous ont écrit de Lyon, demandant suffisamment d'informations pour démasquer la fraude, ce qui n'a pas été difficile, surtout grâce à l'engagement des nombreux adeptes que le spiritisme a dans cette ville.
Dès que le directeur du théâtre apprit de quoi il s'agissait, il adressa immédiatement la lettre suivante aux journaux : « M. Éditeur. Je m'empresse de vous informer que le spectacle annoncé pour le jeudi 1er avril, au grand théâtre, n'aura plus lieu. Je croyais avoir donné le théâtre à M. À la maison et non à M. Lambert Laroche, qui se fait appeler Hume. Les personnes ayant obtenu des frises à l'avance pourront se présenter à la billetterie du théâtre pour un remboursement.

O Sr. Lambert Laroche “justifica-se”

En revanche, ledit Lambert Laroche, né à Langres, interrogé sur son identité, s'est senti obligé de répondre dans les termes que nous reproduisons in extenso ci-dessous, car nous ne voulons pas être accusés de la moindre altération.

« Vous m'avez soumis diverses correspondances extrêmes de Paris, il en résultera qu'un M. Home qui donne des séances dans quelque salon de la capitale a été trauve en ce moment en Italie et ne peut para conéquent se trauvir à Lyon. Monsieur gignore 1er la cannaissance de ce M. Home, 2ème je essait quellais son talent 3ème je nais jamais rien nue de commun àveck ce M. Accueil, 4e jait tavaillez et tavaille sout mon nom de gaire qui est hume et dont je vous justifie par les article de journaux étrangers et français que je vous est soumis 5th je voyage à vecque deux sugais mon genre d'expérience consiste en un spiritisme avec une vision d'évocation, et en une reproduction mot de ideis du spectateur par un sugais, ma cepécialité est d'operate par c'estprocédée sur les personnes étrangere comme on la pue le voir dans les journaux je vien d'espagne et d'afrique. Seci M. le rédacteur vous démontre que je n'ais point voulu prendre le nom de ce prétendu Home que vous dites en réputation, le min est suffisant connu par sagrande notoriété et par l'expérience que je produi. Agreez M. le redacteur mes salutation empressait”. *

Nous croyons inutile de dire que M. Lambert Laroche a quitté Lyon la tête haute. Vous irez certainement dans d'autres endroits à la recherche d'imbéciles pour tromper facilement. Un mot encore pour exprimer notre regret de voir avec quelle avidité déplorable certaines créatures qui se prétendent sérieuses accueillent tout ce qui peut servir leur animosité. Aujourd'hui, le spiritisme est fortement cru et il n'y a rien à craindre des bouffonneries ; elle n'est pas plus dégradée par des charlatans que la vraie science médicale par des guérisseurs carrefours ; il la trouve partout, mais surtout chez des gens éclairés, zélés et d'innombrables défenseurs qui savent affronter les moqueries. Loin de lui nuire, l'affaire lyonnaise ne sert qu'à l'étendre, attirant l'attention des indécis sur la réalité. Qui sait s'il a même été provoqué par une force supérieure dans ce but ? Qui peut se vanter de sonder les desseins de la Providence ?

Quant aux opposants systématiques, qu'ils rient, mais pas de calomnie. Encore quelques années et on verra qui aura le dernier mot. S'il est logique de douter de ce qu'on ne sait pas, il est toujours imprudent de se manifester faussement contre des idées nouvelles qui, tôt ou tard, peuvent offrir un démenti humiliant à notre perspicacité. Il y a l'histoire pour le prouver. Ceux qui, dans leur orgueil, ont pitié des adeptes de la doctrine spirite seraient-ils aussi supérieurs qu'ils le croient ? Ces esprits, qu'ils cherchent à ridiculiser, recommandent de faire le bien et interdisent le mal, même aux ennemis ; ils nous disent que nous nous avilissons par le seul mauvais désir. Lequel est donc le plus élevé : celui qui cherche à faire le mal ou celui qui n'a ni haine ni rancune dans son cœur ? Il n'y a pas longtemps, M. La maison est revenue à Paris, mais partira bientôt pour l'Ecosse et de là à Saint-Pétersbourg.

M. domicile
Le faussaire.

Traduction de texte français

(Traduction reproduisant l'écriture et la langue d'une personne semi-illettrée)

* « Vous m'avez envoyé plusieurs extras de votre correspondance parisienne, d'où il ressort qu'un M. Le foyer qui donne des séances dans un salon de la capitale est actuellement en Italie et ne peut donc pas être à Lyon. Monseigneur, j'ignore d'abord la connaissance de ce M. Chez moi, 2ème je ne sais pas quel est ton talent 3ème je n'ai jamais rien eu de commun avec ce M. Chez moi, le 4ème j'ai travaillé et je travaille avec un nom de guerre qui est Hume et ce nom je le justifie par l'article dans les pages étrangères et françaises qui vous sont soumises, le 5ème je voyage avec deux compagnons mon gène d'ixpriença consiste en spiritisme ou évocation vision et, en un mot, la reproduction de l'idée du spectateur par un sujet, ma spécialité est d'opérer ce procédé chez l'étranger, comme on peut le voir dans les journaux qui viennent d'Espagne et d'Afrique. Sur ce, son éditeur, je vous montre que je n'ai jamais voulu prendre le nom de cette supposée Maison dont je vous dis qu'il a une réputation, la mienne est suffisamment connue pour sa grande notoriété et pour l'ixpriença que j'ai. Recevez, Monsieur, mes aimables salutations.

Un fait à l'Hôpital Civil de Saintes

L'Indépendant de la Charente-Inférieure rapportait, en mars dernier, l'événement suivant qui se serait produit à l'Hôpital Civil de Saintes :

« Depuis huit jours, dans cette ville, les histoires les plus merveilleuses se racontent et rien n'est dit que des bruits singuliers qui, chaque nuit, imitent tantôt le trot d'un cheval, tantôt les pas d'un chien ou d'un chat. Les bouteilles placées au-dessus de la cheminée sont transportées à travers la pièce. Un matin, un paquet de chiffons a été trouvé tordu et noué et impossible à dénouer. Une nuit, un papier a été laissé sur la cheminée, sur lequel il était écrit : « Que veux-tu ? Que demandez vous?" Le lendemain matin, il y avait la réponse, écrite en caractères inconnus et indéchiffrables. Les allumettes posées sur la table pendant la nuit disparaissaient comme par magie. Quoi qu'il en soit, tous les objets changent de place et se dispersent partout. De tels sorts ne sont exécutés que dans l'obscurité de la nuit. Dès qu'il y a de la lumière, tout redevient silencieux ; en l'éteignant, les bruits reprennent immédiatement. C'est un esprit amical des ténèbres. Plusieurs personnes, dont des ecclésiastiques et d'anciens soldats, se sont couchées dans cette chambre enchantée et il leur a été impossible de découvrir ou d'expliquer ce qu'ils entendaient.
« Un employé de l'hôpital soupçonné d'être l'auteur de ces farces vient d'être licencié. On assure cependant que non seulement il n'est pas coupable, mais qu'au contraire il en a souvent été lui-même la victime.

"On dirait que cette histoire a commencé il y a plus d'un mois. Longtemps on ne dit rien, car chacun se méfiait de ses sens et craignait qu'on se moque de lui. Ce n'est que quelques jours plus tard que les commentaires sont sortis.

REMARQUE : Nous n'avons pas encore eu le temps de vérifier l'authenticité des faits ci-dessus. Nous les publions sous réserve. Notons cependant que, s'ils sont inventés, ils n'en sont pas moins possible et il n'y a rien de plus extraordinaire que beaucoup d'autres du même genre, parfaitement vérifiées.

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L'article précédent : Mort de Louis XI (Du manuscrit dicté par ce manquer Hermance Dufaux).

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Mort de Louis XI (Extrait du manuscrit dicté par lui à Mlle Hermance Dufaux)

Revue spirite — Journal d'études psychologiques — 1858 > Mai > Mort de Louis XI (D'après le manuscrit dicté par lui à Mlle Hermance Dufaux)

NOTE : Nous attirons l'attention du lecteur sur les remarques faites à propos de ces communications remarquables dans notre article de mars dernier.

Ne me sentant pas assez fort pour entendre prononcer le mot mort, j'avais souvent recommandé à mes officiers de me dire seulement, lorsqu'ils me voyaient en danger : « Parle peu », et je saurais ce que cela voulait dire.

Quand il n'y eut plus d'espoir, Olivier le Daim me dit durement, en présence de Francisco de Paula et de Coittier :

─ Votre Majesté, nous devons nous décharger d'un devoir. N'ayez plus d'espoir en ce saint homme, ni en aucun autre, car vous êtes à bout. Pensez à votre conscience. Il n'y a plus de médicament.

A ces mots cruels, une révolution complète s'opéra en moi. Je ne me sentais plus le même homme et je m'admirais. Le passé se déroulait rapidement sous mes yeux et les choses m'apparaissaient sous un nouveau jour. Je ne sais pas quel genre de chose étrange m'arrivait. Me fixant, le regard dur d'Olivier le Daim semblait m'interroger. Pour échapper à ce regard froid et inquisiteur, je répondis avec une apparente tranquillité :

─ J'espère que Dieu m'aidera. Il est possible, peut-être, que je ne sois pas aussi mauvais que vous le pensez.

Louis XI
Louis XI

Le monarque dicte ses dernières volontés

Je dictai mes dernières volontés et envoyai ceux qui m'entouraient encore aux côtés du jeune roi. Je me trouvais seul avec mon confesseur, Francisco de Paula, le Daim et Coittier. François m'a donné une exhortation touchante. Il semble qu'à chacune de ses paroles, mes vices s'effacent et que la nature reprenne son cours. Je me suis sentie soulagée et j'ai commencé à retrouver un peu d'espoir dans la miséricorde de Dieu.

J'ai reçu les derniers sacrements avec une piété ferme et résignée. A chaque instant il répétait : « Notre-Dame d'Embrun [1], ma bonne Dame, aidez-moi !

Le mardi 30 août, à sept heures du soir, je tombai dans une nouvelle prostration. Tous les présents m'ont jugé mort et se sont retirés. Olivier le Daim et Coittier, sentant l'exécration publique, étaient restés à mon chevet, faute d'alternative.

J'ai rapidement repris pleinement conscience. Je me levai, m'assis sur le lit et regardai autour de moi. Il n'y avait personne dans ma famille; aucune main amie n'a cherché la mienne, dans ce moment suprême, pour apaiser mon agonie dans un dernier contact. A cette époque peut-être que mes enfants jouaient pendant que leur père mourait. Personne ne pensait que le coupable pouvait encore compter sur un cœur qui comprenait le sien. J'ai essayé d'entendre un sanglot étouffé et n'ai entendu que le rire des deux misérables qui étaient à côté de moi.

Dans le coin, j'ai vu mon lévrier préféré, mourant de vieillesse. Mon cœur palpitait de joie, car j'avais un ami, un être qui m'aimait.

Je lui ai fait signe de la main. Le lièvre se traîna péniblement jusqu'au chevet et vint lécher ma main mourante. Olivier remarqua ce mouvement ; il a sauté, jurant, et a matraqué le malheureux chien avec un club jusqu'à ce qu'elle soit tuée. En expirant, mon seul ami me lança un long regard douloureux.

Olivier m'a poussé violemment sur le lit. Je me suis laissé tomber et j'ai donné mon âme coupable à Dieu.

[1 ETmbru est une ancienne cité du sud de la France, située dans le bassin du Rhône, en Provence. Son ancien nom latin était Ebraduno. Elle compte environ 4 000 habitants.




esprits héritiers

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > Mai > Les héritiers des esprits

Un de nos abonnés de La Haye, Hollande, nous informe de l'événement suivant, qui s'est produit dans un groupe d'amis impliqués dans des manifestations spirites. Cela prouve, dit-il, une fois de plus, et au-delà de toute contestation possible, l'existence d'un élément intelligent et invisible, agissant individuellement et directement sur nous.

Les Esprits s'annoncent en déplaçant une lourde table et en frappant. Nous demandons des noms : s'agit-il de feu M. et Mme. G…, très chanceux durant l'existence. Le mari, dont la fortune est venue, n'a pas eu d'enfants et a déshérité ses proches parents au profit de la famille de sa femme, décédée peu avant lui. Parmi les neuf personnes présentes à la séance se trouvaient deux femmes déshéritées, ainsi que le mari de l'une d'elles.

M. G… avait toujours été un pauvre diable et un humble serviteur de sa femme. Après sa mort, sa famille s'est installée chez lui pour prendre soin de lui. Le testament était accompagné d'un certificat médical, déclarant que le mourant jouissait de la plénitude de ses facultés.

Le mari de la déshéritée, que nous appellerons R... a pris la parole en ces termes : « Comment osez-vous vous présenter ici, après le scandale que vous avez fait ? Puis, de plus en plus exalté, il finit par le maudire. Puis la table sursauta et jeta violemment la lampe sur la tête de l'orateur. Il leur a présenté ses excuses pour ce premier élan de colère et leur a demandé ce qu'ils faisaient là.

─ Nous sommes venus vous rendre compte des raisons de notre conduite.

(Les réponses étaient données par tapotement indiquant les lettres de l'alphabet).

Les héritiers manifestent
Les esprits s'annoncent aux héritierss déplacer une table lourde et cogner.

Héritiers et compagnons se manifestent

Connaissant l'incompétence de son mari, M. R… lui dit brusquement qu'il devait se retirer et qu'il écouterait simplement sa femme.

Puis l'Esprit de Mrs. G… a dit que Mme. R… et sa sœur étaient assez riches et pouvaient se priver de leur part d'héritage ; que d'autres étaient mauvais, et que d'autres, en somme, devaient subir cette épreuve ; que pour de telles raisons cette fortune convenait mieux à sa propre famille. M. R… n'était pas satisfait de l'explication et déversait sa colère en reproches insultants. Alors la table trembla violemment, sursauta, cogna violemment le sol et jeta de nouveau la lampe sur M. R… Après s'être calmé, l'Esprit a tenté de persuader qu'après sa mort, il avait été informé que le testament avait été dicté par un Esprit supérieur. M. R... et les dames, voyant l'inutilité d'une objection, lui pardonnèrent sincèrement. Bientôt la table se leva à côté de M. R… et atterrit doucement contre sa poitrine, comme pour le serrer dans ses bras. Les deux dames reçurent le même remerciement. La table avait une vibration très prononcée. Compréhension restaurée, l'Esprit a déploré l'héritière actuelle, disant qu'elle finirait folle.

Encore M. R... lui reprochait, mais affectueusement, de n'avoir pas fait le bien dans la vie, alors qu'il avait une si grande fortune, ajoutant qu'elle n'était pleurée par personne. «Oui, répondit l'Esprit; il y a une pauvre veuve qui habite dans la rue… qui parfois pense à moi, parce que je lui ai parfois donné à manger, à se vêtir et à se chauffer.

Comme l'Esprit n'avait pas donné le nom de la pauvre femme, un des assistants la chercha et la trouva à l'adresse indiquée. Et ce qui n'est pas moins remarquable, c'est qu'après la mort de Mrs. G…, elle avait changé de domicile. Ce dernier est ce qui a été indiqué par l'Esprit.

A lire aussi : Conférences familiales d'outre-tombe : L'esprit de Mozart.

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La famille parle d'outre-tombe

Spiritist Magazine — Journal of Psychological Studies — 1858 > Mai > Conférences familiales d'outre-tombe : l'esprit de Mozart

le compositeur Mozart

Un de nos abonnés nous a envoyé les deux interviews suivantes, avec l'Esprit de Mozart. Nous ne savons pas où et quand ils ont eu lieu ; nous ne connaissons ni l'interrogateur ni le médium ; nous sommes complètement étrangers à tout cela. Cependant, il est remarquable la concordance parfaite entre les réponses obtenues et celles données par d'autres Esprits sur plusieurs points clés de la Doctrine, dans des circonstances complètement différentes, tant pour nous que pour les autres, et que nous avons transcrites dans les numéros précédents et non Livre des esprits.

Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur cette similitude, qui en tireront la conclusion qui leur semblera la plus appropriée. Ceux donc qui pourraient encore penser que les réponses à nos questions sont le reflet de notre opinion personnelle, verront si dans ce cas il nous était possible d'exercer une quelconque influence.
Nous félicitons les personnes qui ont soutenu cette conversation pour la manière dont les questions ont été posées. Malgré certains défauts qui démontrent l'inexpérience des interlocuteurs, ils sont en général formulés avec ordre, clarté et précision et ne s'écartent pas de la ligne de sérieux qui constitue une condition essentielle pour obtenir de bonnes communications. Les esprits élevés s'adressent aux personnes sérieuses qui, de bonne foi, veulent des éclaircissements. Les esprits frivoles se moquent des créatures frivoles.

première conversation

1. ─ Au nom de Dieu, Esprit de Mozart, es-tu ici ?

─ Oui.

2.─ Pourquoi est-ce Mozart et pas un autre Esprit ?

─ C'est moi que tu as évoqué: alors je suis venu.

3.─ Qu'est-ce qu'un média ?

─ L'agent qui unit le mien à ton Esprit.

4.─ Quels sont les changements physiologiques et psychologiques que, malgré lui, le médium subit lorsqu'il entre dans une action intermédiaire ?

─ Ton corps ne ressent rien, mais ton Esprit, partiellement détaché de la matière, est en communication avec le mien, m'unissant à toi.

5. ─ Que se passe-t-il en lui en ce moment?

─ Rien avec le corps; seule une partie de ton Esprit est attirée vers moi ; Je fais travailler sa main par la puissance que mon Esprit exerce sur lui.

6.─ Alors, le médium entre-t-il en communication avec une individualité spirituelle différente de la sienne ?

─ Bien sûr. Vous aussi, sans être médium, vous êtes en contact avec moi.

7.─ Quels sont les éléments qui contribuent à la production de ce phénomène ?

─ L'attraction des esprits, afin d'instruire les hommes; lois de l'électricité physique.

8.─ Quelles sont les conditions essentielles ?

─ C'est une faculté donnée par Dieu.

9.─ Quel est le principe déterminant?

─ Je ne peux pas dire.

10.─ Pourriez-vous nous révéler vos lois ?

─ Non, non, pas encore. Plus tard, vous saurez tout.

11.─ En quels termes positifs pourrait-on annoncer la formule synthétique de ce phénomène merveilleux ?

─ Des lois inconnues que vous ne pouviez pas comprendre.

12.─ Le médium pouvait-il se mettre en relation avec l'âme d'une personne vivante ? Sous quelles conditions?

─ Facilement, si la personne dort. [1]

13.─ Qu'entends-tu par le mot âme?

─ Étincelle divine.

14. ─ Et par l'Esprit ?

─ L'esprit et l'âme sont la même chose.

15.─ En tant qu'Esprit immortel, l'âme est consciente du moment de la mort, consciente d'elle-même ou du je immédiatement après la mort ?

─ L'âme ne connaît rien du passé et ne connaît l'avenir qu'après la mort du corps. Alors il voit sa vie passée et ses dernières épreuves ; choisit sa nouvelle expiation pour une autre existence, ainsi que l'épreuve à passer. Ainsi, personne ne devrait regretter ce qu'il subit sur Terre, mais il devrait le supporter avec courage.

16.─ Après la mort, l'âme est-elle déconnectée de tout élément, de tout lien terrestre?

─ De chaque élément, non. Elle possède également un fluide qui lui est propre, qu'elle extrait de l'atmosphère de sa planète et qui représente l'apparition de sa dernière incarnation. Les liens terrestres ne sont plus rien pour elle.

17.─ Sait-elle d'où elle vient et où elle va ?

─ La quinzième réponse résout cette question.

18.─ Est-ce que rien ne l'emmène avec elle d'ici-bas ?

─ Rien que le souvenir des bonnes œuvres, le regret de leurs fautes et le désir de passer à un monde meilleur.

19.─ Englobe-t-elle, dans un regard rétrospectif, toute votre vie passée ?

─ Oui, pour servir ta vie future.

20.─ Elle entrevoit le but de la vie terrestre et sa signification; le sens de cette vie, ainsi que l'importance du destin qui s'y accomplit, par rapport à la vie future ?

─ Oui, elle comprend le besoin de purification pour atteindre l'infini; veut se purifier pour atteindre les mondes bienheureux. Je suis heureux, mais je ne suis pas encore dans les mondes où l'on jouit de la vision de Dieu !

21.─ Y a-t-il une hiérarchie des Esprits dans la vie future ? Quelle est votre loi ?

─ Oui. C'est le degré de débogage qui le caractérise. La bonté et les vertus sont les titres de gloire.

22.─ En tant que puissance progressiste, est-ce l'intelligence qui détermine la marche ascendante ?

─ Ce sont avant tout les vertus, avant tout l'amour du prochain.

23.─ Une hiérarchie d'Esprits implique une hiérarchie de résidences. Elle existe ? Sous quelle forme ?

─ L'intelligence, qui est un don de Dieu, est toujours la récompense des vertus de charité et d'amour du prochain. Les esprits habitent différentes planètes, selon leur degré de perfection. En eux, ils jouissent d'un bonheur plus ou moins grand.

24.─ Qu'entend-on par esprits supérieurs?

─ Esprits purifiés.

25.─ Notre globe terrestre est-il le premier de ces pas, le point de départ, ou venons-nous encore d'un point inférieur ?

─ Il y a deux globes avant le vôtre, qui est l'un des moins parfaits.

26.─ Dans quel monde habites-tus? Êtes-vous heureux là-bas?

-Jupiter. J'y jouis d'un grand calme; J'aime tout le monde autour de moi. Nous n'avons pas la haine.

27.─ Si tu te souviens de la vie terrestre, tu dois te souvenir du couple A…, de Vienne. Les avez-vous vus tous les deux après votre mort ? Dans quel monde et dans quelles conditions ?

─ Je ne sais pas où ils sont. Je ne peux pas vous le dire. L'un est plus heureux que l'autre. Pourquoi me parlez-vous d'eux ?

28.─ Par un seul mot, révélateur d'un fait capital de votre vie, et que vous ne pouvez pas avoir oublié, vous pouvez m'apporter une preuve certaine de ce souvenir.
Je vous exhorte à dire un tel mot.

─ Amour ; reconnaissance.

deuxième conversation

L'interlocuteur n'est plus le même. Il semble, d'après la nature de la conversation, qu'il s'agit d'un musicien, heureux d'être diverti par un maître. Après plusieurs questions, qu'il semble inutile de reproduire, Mozart dit :

1. ─ Finissons avec les questions de G… Je vais te parler. Je vais vous dire ce que nous entendons dans notre monde par mélodie. Pourquoi ne m'as-tu pas convoqué plus tôt ? Je t'aurais répondu.

2. ─ Quelle est la mélodie ?
─ Pour toi, c'est souvent un souvenir de ta vie passée; ton Esprit se souvient de ce qu'il a vu dans un monde meilleur. Sur la planète Jupiter, où je vis, il y a de la mélodie partout : dans le murmure des eaux, dans le bruissement des feuilles, dans le chant du vent; les fleurs bourdonnent et chantent ; tout produit des sons mélodieux. Soyez bon et atteignez cette planète par vos vertus. Tu as bien choisi, chantant Dieu. La musique religieuse aide à élever l'âme. Comme j'aimerais pouvoir vous inspirer l'envie de voir ce monde où nous sommes si heureux ! Ici nous sommes tous très charitables ; tout est magnifique! Nature si admirable ! Tout nous inspire le désir d'être avec Dieu. Courage! Courage! Croyez en ma communication spirite. Je suis celui qui me retrouve ici. J'apprécie le pouvoir de vous dire ce que nous vivons. Si seulement je pouvais vous inspirer assez d'aimer le bien, pour que vous deveniez digne de cette récompense, qui n'est rien à côté des autres auxquelles j'aspire !

3. ─ Notre musique est-elle la même sur d'autres planètes ? ─ Non. Aucune chanson ne peut vous donner une idée de ce que nous avons ici. Elle est divine ! Ô bonheur ! Il cherche à mériter la jouissance de telles harmonies ; se battre; a du courage ! Ici, nous n'avons pas d'instruments : les plantes et les oiseaux sont les chanteurs. La pensée compose et les auditeurs jouissent sans écoute matérielle, sans l'aide de la parole, et cela à une distance incommensurable. Dans les mondes supérieurs, c'est encore plus sublime.

4. ─ Quelle est la durée de vie d'un Esprit incarné sur une autre planète que la nôtre ? ─ Profitez des planètes inférieures ; plus longtemps dans des mondes comme celui-ci où j'ai le bonheur d'être. Sur Jupiter, elle est en moyenne de trois à cinq cents ans.

5. ─ Y aura-t-il un grand avantage à retourner habiter la Terre ? ─ Non, à moins que nous ne soyons en mission, car alors nous avançons.

6. ─ Ne serions-nous pas plus heureux si nous restions comme l'Esprit? ─ Non, non ! Nous serions immobiles. Nous demandons la réincarnation pour avancer vers Dieu.

7. ─ Est-ce la première fois que je suis sur Terre ?

─ Non. Mais je ne peux pas parler du passé de ton Esprit.

8. ─ Pourrais-je te voir en rêve?

- Si Dieu le permet, je te ferai voir ma demeure en songe, dont tu te souviendras.

9. ─ Où es-tu ici?

─ Entre toi et ta fille. à bientôt. Je suis dans la forme dans laquelle j'étais quand j'étais en vie.

10. ─ Pourrais-je te voir ?

─ Oui. Croyez et vous verrez. Si vous aviez plus de foi, nous serions autorisés à vous dire pourquoi. Votre propre profession constitue un lien entre nous.

Mozart
Wolfgang Amadeus Mozart était un compositeur autrichien influent de la période classique décédé à l'âge de 35 ans. Mozart a montré une capacité musicale prodigieuse dès son enfance.

11. ─ Comment es-tu arrivé ici ?

─ L'Esprit imprègne tout.

12. ─ Penses-tu encore être très loin de Dieu?

─ Ah ! Ouais!

13. ─ Comprenez-vous mieux que nous ce qu'est l'éternité?

─ Oui, oui. Dans le corps, vous ne pouvez pas le comprendre.

14. ─ Qu'entends-tu par Univers ? Y a-t-il eu un début et y aura-t-il une fin ?

─ Comme tu le penses, l'Univers est ta Terre. imbéciles ! L'Univers n'a pas eu de commencement et n'aura pas de fin. Pensez qu'il est entièrement l'œuvre de Dieu. L'univers est infini.

15. ─ Que dois-je faire pour me calmer ?

─ Ne vous souciez pas tant du corps. Votre esprit est perturbé. Résistez à cette tendance.

16. ─ Quelle est cette perturbation?

─ Tu as peur de la mort.

17.─ Que puis-je faire pour ne pas la craindre ?

─ Croire en Dieu. Surtout, croyez que Dieu ne prive pas la famille d'un père utile.

18.─ Comment parvenir à ce calme ?

─ Par testament.

19.─ Où trouver ce testament ?

─ Éloignez-vous de cela par le travail.

20. – Que devo fazer para apurar a minha habilidade?

─ Vous pouvez me convoquer. J'ai la permission de t'inspirer.

21.─ Quand je travaille ?

─ Certainement! Quand tu voudras travailler, parfois je serai à tes côtés.

22.─ Voulez-vous écouter mon travail ? (Une œuvre musicale du questionneur).

─ Tu es le premier musicien qui m'évoque. Je viens à vous avec plaisir et j'écoute vos œuvres.

23.─ Comment se fait-il qu'ils ne t'aient pas évoqué?

─ J'ai été évoqué, mais pas par des musiciens.

24.─ Par qui ?

─ Par plusieurs dames et amateurs de Marseille.

25.─ Pourquoi l'Ave Maria m'émeut-il aux larmes?

─ Ton esprit est libéré, il rejoint le mien et celui de Pergolèse, qui m'a inspiré ce travail, mais j'ai oublié cette partie.

26.─ Comment as-tu pu oublier la musique composée par toi-même ?

─ Celui que j'ai ici est tellement beau! Comment se souvenir de ce qui n'était que matière ?

27. ─ Vois-tu ma mère?

─ Elle s'est réincarnée sur Terre.

28.─ Dans quel corps ?

─ Je ne peux rien dire à ce sujet.

29.─ Et mon père?

─ Tu vagabondes, pour aider le bien. Cela fera progresser votre mère. Ils se réincarneront ensemble et seront heureux.

30.─ Vient-il me voir ?

─ Plusieurs fois. C'est à lui que vous devez vos élans charitables.

31.─ Est-ce ma mère qui a demandé à se réincarner?

─ Oui. Elle avait un grand désir de se réincarner afin de progresser, à travers une nouvelle épreuve, et d'entrer dans un monde supérieur à la Terre. Vous avez déjà fait un grand pas.

32.─ Que veux-tu dire par là ?

─ Elle a résisté à toutes les tentations. Sa vie sur Terre était sublime par rapport à son passé qui était celui d'un Esprit inférieur. Il monta donc plusieurs marches.

33.─ Elle avait donc choisi une épreuve au-dessus de ses forces ?

─ Oui, c'est vrai.

34.─ Quand je rêve que je la vois, est-ce vraiment elle que je vois ?

─ Oui, oui.

35.─ S'ils avaient évoqué Bichat [2] le jour de l'inauguration de sa statue, aurait-il répondu ? Il était là?

─ Oui, c'était ça; et moi aussi.

36.─ Pourquoi étais-tu là ?

─ Comme beaucoup d'autres esprits qui apprécient le bien et qui se sentent heureux lorsque vous glorifiez ceux qui se soucient de la souffrance de l'Humanité.

37.─ Merci Mozart. Au revoir.

─ Acreditai-me; acreditai que estou aqui… Sou feliz… Crede que há mundos acima do vosso… Crede em Deus… Evocai-me mais frequentemente, em companhia de músicos. Sentir-me-ei feliz em vos instruir, contribuir para o vosso progresso e vos ajudar a subir para Deus. Evocai-me. Adeus.

Sous-titre:

[1] Si une personne vivante est évoquée à l'état de veille, elle peut s'endormir au moment de l'évocation, ou du moins souffrir d'un engourdissement et d'une suspension de ses facultés sensorielles. Souvent, cependant, l'évocation ne produit rien, surtout si elle n'est pas faite avec une intention sérieuse et bienveillante.

[2] Marie François Xavier Bichat était un anatomiste et physiologiste français. Bichat est surtout connu comme le père de l'histologie et de la pathologie tissulaires modernes. Malgré le fait qu'il travaillait sans microscope, il a pu faire progresser de manière significative la compréhension du corps humain.